La garde à vue du cycliste espagnol Moises Duenas (Barloworld), contrôlé positif à l'EPO à l'issue du contre-la-montre de Cholet et exclu par son équipe avant le départ de la 11e étape, devrait «finir en fin d'après-midi» à Tarbes (Hautes-Pyrénées) où il est entendu, a-t-on appris auprès des gendarmes.

«La garde à vue a commencé peu après 9H00 (3H00) et devrait finir en fin d'après-midi», a indiqué le colonel Patrice Lamielle, commandant de groupement départemental de gendarmerie des Hautes-Pyrénées, lors d'un point-presse, précisant que les enquêteurs étaient «dans la phase d'audition et de vérification».

Il a indiqué que «le coureur essaie de donner des explications par rapport au contrôle positif dont il fait l'objet» et ajouté qu'«une seule chambre» de l'hôtel où séjournait l'équipe britannique Barloword, celle de Duenas, avait été perquisitionnée. Selon une source policière à Paris, les véhicules de l'équipe ont également été perquisitionnés.

Interrogé par l'AFP sur la découverte d'éventuels produits durant la perquisition menée par l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) et des membres de la section de recherche de Toulouse, le colonel Lamielle s'est refusé à confirmer. «Ce sont des éléments que je ne peux vous fournir à l'heure actuelle», a-t-il ajouté.

L'équipe du coureur avait annoncé un peu plus tôt sur son site Internet que «des produits ont été saisis dans la chambre de l'espagnol Moises Duenas lors de la perquisition menées par des gendarmes de l'OCLAESP».

Le colonel Patrice Lamielle a par ailleurs confirmé que les «investigations restaient concentrées sur ce seul coureur» et qu'il «faisait l'objet de notifications».

À une question sur l'avancée de l'audition, le commandant de groupement a déclaré: «Il n'y a pas d'éléments très précis d'après ses déclarations. Il essaie de s'expliquer sur le fait qu'il a été contrôlé». «C'est une situation peu classique», a-t-il souligné en insistant sur le fait que Moises Duenas faisait «face à ses responsabilités».

Le commandant de groupement a indiqué qu'à la suite de la garde à vue, les éléments de l'enquête seront communiqués au parquet de Tarbes qui «appréciera les suites à donner à l'affaire».

L'hôtel accueillait également l'équipe Bouygues Telecom qui n'était pas concernée par la perquisition, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête.