Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de football (Fifa), a demandé aux dirigeants de Manchester United d'arrêter de traiter Cristiano Ronaldo comme un «esclave des temps modernes» et de le laisser partir au Real Madrid s'il le désire.

«Ce qui est primordial c'est de respecter aussi le joueur», a déclaré sur Sky News le dirigeant, qui a comparé la pratique courante actuelle de tenir les joueurs par des contrats longue durée avec des clauses libératoires exorbitantes à une sorte «d'esclavagisme moderne».

En ce qui concerne le cas Cristiano Ronaldo, le président de l'instance suprême du football mondial a vivement conseillé aux dirigeants de Manchester United et du Real Madrid de «s'asseoir autour de la même table» si Ronaldo veut rejoindre le club madrilène.

«Si le joueur veut aller jouer ailleurs, alors une solution doit être trouvée, parce que s'il reste dans un club où il ne se sent pas bien, ce n'est bon ni pour lui ni pour le club», a-t-il insisté. «Je suis toujours en faveur de la protection du joueur et s'il veut partir, qu'on le laisse partir».

«Nous allons essayer dorénavant d'intervenir dans de tels cas. La parade qu'ont trouvée les clubs à l'arrêt Bosman (qui stipule qu'au sein de l'Union européenne aucune indemnité de transfert ne peut être demandée pour un joueur en fin de contrat, NDLR), c'est de leur faire signer des contrats de longue durée, de telle sorte que quand le joueur ainsi lié veut partir, il n'a pas d'autre solution que celle de racheter les années de contrat qu'il lui reste».

Le Real Madrid serait prêt à payer jusqu'à 85 millions d'euros pour l'attaquant international portugais de 23 ans, sacré meilleur buteur du Championnat d'Angleterre la saison dernière, et à lui offrir un contrat de 5 ans avec un salaire annuel net de plus de 9 millions d'euros.

Mais son club de Manchester, où il est sous contrat jusqu'en 2012, refuse de le laisser partir et a réaffirmé vendredi qu'il n'était «pas à vendre».