Les présidents des six clubs de golf privés de la région aimeraient bien faire du Saguenay-Lac-Saint-Jean une destination touristique de... golf. Réunis hier, ils en ont profité pour se questionner sur la possibilité de développer un tel volet à l'offre touristique déjà présente.

"Nous pouvons compter sur la présence de plusieurs beaux parcours au Saguenay-Lac-Saint-Jean et, malheureusement, pour l'instant, nous ne faisons pas suffisamment de promotion. Les touristes ne viennent pas ici dans le but de jouer au golf. Quelques passionnés amènent leur sac et profitent d'une pause entre deux visites pour jouer un 18 trous", affirme le président du Club de golf Port-Alfred, Jean-Pierre Lachance.

Selon les présidents, il leur sera plus utile de se rallier plutôt que d'essayer de se nuire, advenant qu'un projet touristique voit le jour.

"Au cours des dernières années, nous nous sommes entraidés et cela a un effet bénéfique. Par exemple, nous offrons des forfaits aux visiteurs en incluant plus d'un club", explique Marc Boivin, du Club de golf Chicoutimi.

Trop de clubs

S'ils sont prêts à s'entraider, les présidents ne veulent surtout pas d'un nouveau joueur dans la course. Le projet d'un terrain de golf à Larouche, où ceux qui ont autrefois été mis sur la table concernant des parcours à Chicoutimi-Nord ou Laterrière, les font sourciller.

"La pointe de tarte reste la même, que nous soyons six ou sept clubs. Oui, il y a de plus en plus de joueurs, mais ceux-ci jouent de moins en moins de parties. L'équation est simple, nous ne pouvons nous permettre la présence d'un nouveau club dans la région", estime Jean-Pierre Lachance.

Le nombre de membres diminue chaque année dans tous les clubs régionaux, sauf celui du Lac-Saint-Jean. À Saguenay, par exemple, une baisse minimale de cinq pour cent a été enregistrée au cours des dernières années. Certains membres décèdent, d'autres quittent pour l'extérieur de la région.

"Nous pensons que les membres juniors peuvent faire en sorte que leurs parents les suivent, alors nous misons beaucoup sur eux. Cependant, si un autre terrain devait ouvrir, nous subirions des pertes incroyables", de conclure Laurent Girard, du Club Saguenay.