«Est-ce que c'est ma dernière visite à Granby? Je ne sais pas. Tout ce qui m'importe, pour le moment, c'est de jouer du bon tennis ici cette semaine...»

Sous un soleil de plomb, Frédéric Niemeyer s'est tapé deux séances d'entraînement de deux heures chacune, dimanche, sur un des terrains secondaires des Tennis Saint-Luc. Il avait beau suer à grosses gouttes, il semblait heureux de renouer avec un endroit où il a connu de beaux moments par le passé.

«Dans la vie de chaque athlète, il y a des endroits spéciaux, a souligné l'athlète de Deauville. Et Granby en est certainement un pour moi. Les gens m'ont accepté comme un des leurs dès la première fois que je suis venu ici, ils m'ont toujours accordé 100% de leur appui et ça, ce sont des choses qu'on n'oublie pas...»

Comme à peu près tous les joueurs de tennis, Niemeyer n'est pas du genre à faire de grandes prédictions. Mais hier, il s'est permis de rêver à voix haute.

«Les trois dernières fois que je suis venu à Granby, j'ai participé aux demi-finales. J'aimerais ça gagner ici. Tu sais, j'aimerais vraiment ça...»

Il a donné l'exemple de son ami Roger Federer qui, même s'il avait déjà gagné tous les tournois importants, a vécu une sensation toute particulière, en 2006, quand il a enfin remporté le tournoi de Bâle, dans sa ville natale.

«Roger n'aurait pas été satisfait s'il n'avait jamais gagné chez lui. Lorsque j'ai triomphé au Futures de Sherbrooke, l'an dernier, j'étais tellement heureux. Et Granby, c'est comme Sherbrooke.»