Une consommation excessive d'alcool à l'adolescence modifie le développement du cerveau et le rend possiblement plus susceptible à la toxicomanie, selon des chercheurs finlandais.

Les chercheurs de l'Université de l'Est de la Finlande et de l'hôpital universitaire Kuoplo ont procédé à un examen par résonnance magnétique des cerveaux de jeunes adultes en santé, grands consommateurs d'alcool, qui étaient également de grands buveurs pendant leur adolescence.

Tous les participants réussissaient bien à l'école et aucun n'avait reçu de diagnostic d'alcoolisme. L'étude s'est étirée sur une période de dix ans, entre 2005 et 2015, pendant laquelle les sujets ont participé à trois études de prévalence.

L'imagerie par résonnance magnétique a permis de découvrir que deux régions du cerveau des adolescents grands buveurs contenaient moins de matière grise que le cerveau des adolescents légers buveurs qui ont servi de témoins.

La première région aide à contrôler les comportements impulsifs et son altération pourrait ouvrir la porte à la toxicomanie. Une altération de la deuxième région, par ailleurs, pourrait réduire la sensibilité aux effets néfastes de l'alcool.

Les chercheurs préviennent que ces changements sont possiblement réversibles si la consommation d'alcool est fortement réduite.

Les conclusions de cette étude sont publiées dans le journal médical Addiction.