Les patients qui perdent beaucoup de poids durant leur traitement oncologique contre un cancer sont beaucoup plus susceptibles de succomber à leur maladie, selon une nouvelle étude montréalaise. Les chercheurs de l'Université McGill ont mis au point un guide de détection qui pourrait aider les oncologues à identifier les patients à risque de « cachexie », une perte de poids anormale associée à la chimiothérapie anticancer.

Selon l'étude publiée aujourd'hui dans la revue Clinical Nutrition, un tiers des patients atteints d'un cancer meurent de cachexie. Un cas sur quatre de cachexie est « réfractaire », très difficile à traiter, même avec des suppléments nutritifs.

Les 300 patients suivis avaient été référés à la clinique de cachexie du Centre universitaire de santé McGill. Seulement 15 % des patients référés n'avaient finalement pas de cachexie. Les patients qui n'ont pas de cachexie avaient à terme une chance sur trois de survivre à leur cancer après deux ans de suivi. Ce taux de survie baissait à moins de 10 % pour la cachexie simple. Pour la cachexie réfractaire, le taux de survie baissait à zéro après un an.

Les séjours à l'hôpital sont six fois plus fréquents chez les cachexiques, deux fois par année au lieu de 0,4 fois par année. La durée du séjour est aussi plus longue, les cachexiques réfractaires passant près d'un mois par année hospitalisés.

La cachexie réfractaire peut être diagnostiquée de plusieurs manières, notamment avec la force de la poignée de main.