La fréquence de l'autisme est restée inchangée aux États-Unis avec un enfant sur 68 affecté, ou 1,46 % du total, selon les deux dernières années durant lesquelles les statistiques collectées ont été analysées, ont indiqué jeudi les autorités sanitaires.

Toutefois il est encore trop tôt pour conclure à une stabilisation, soulignent les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) qui publient ces chiffres.

Dans ces dernières statistiques, les garçons restent plus touchés que les filles. Ainsi un garçon sur 42 souffre de ce trouble comparativement à une fille sur 189.

Le trouble du spectre autistique (TSA) qui débute avant trois ans affecte le développement de l'enfant et se caractérise par des problèmes de communications à la fois verbale et non verbale ainsi que par des gestes répétitifs, stéréotypés, des rituels et des intérêts restreints.

Le taux d'autisme n'a cessé d'augmenter depuis les années 60, mais les chercheurs ignorent si cet accroissement a résulté du fait que davantage d'enfants sont diagnostiqués ou s'il y a réellement plus de cas, ou encore s'il s'agit d'une combinaison de ces deux facteurs.

La première estimation des CDC de la prévalence de l'autisme publiée en 2007 était basée sur des données recueillies de 2000 à 2002 et faisait état d'un enfant autiste sur 150 aux États-Unis.

La dernière estimation de 2016 porte sur des données de 2012 tandis que celle de 2014 était fondée sur des statistiques de 2010, précisent les CDC.

Pour établir ces estimations, les CDC collectent des données sur les enfants de huit ans auprès de centres régionaux d'observation situés dans onze États, dont l'Arkansas, la Géorgie, le Maryland, le New Jersey, l'Utah et le Wisconsin.

La prévalence du TSA varie entre ces onze centres, relèvent les auteurs du rapport.

Diagnostiquer tôt

Ils ont aussi constaté que les enfants noirs et hispaniques continuent à faire l'objet de moins de dépistage que les Blancs et à être de ce fait diagnostiqués plus tardivement.

Selon le rapport des CDC, moins de la moitié (43 %) des enfants diagnostiqués d'autisme bénéficient d'une évaluation concernant leur développement avant l'âge de trois ans.

Cela suggère que de nombreux enfants autistes ne sont pas diagnostiqués plus tôt qu'ils auraient pu l'être.

« L'outil le plus puissant dont nous disposons pour le moment et qui peut faire une différence dans la vie de ces enfants autistes est un diagnostic précoce », souligne le Dr Stuart Shapira des CDC.