Des chercheurs canadiens ont fait une découverte dans le secteur des cellules souches qui pourrait ouvrir la voie à de meilleurs traitements pour les gens atteints de dystrophie musculaire de Duchenne.

La maladie génétique, qui affecte seulement les garçons, entraîne une détérioration des muscles à travers le temps et mène généralement à la mort dans son deuxième ou troisième stade.

Des chercheurs de l'Université d'Ottawa ont découvert que les muscles de ces patients ne pouvaient pas se réparer en raison d'une défectuosité dans leurs cellules souches.

Normalement, les cellules souches des muscles génèrent des cellules précurseurs qui se transforment en fibres musculaires, qui, elles, réparent les dommages causés par les blessures ou l'exercice.

Or, les cellules souches de gens atteints de la dystrophie musculaire de Duchenne, n'ont pas une protéine appelée dystrophine qui permet aux muscles de lancer le processus de régénération des fibres musculaires.

La dystrophie musculaire de Duchenne touche environ un garçon sur 3600; il s'agit de la forme la plus répandue de dystrophie musculaire.

«Pendant près de 20 ans, nous croyions que la faiblesse du muscle observée chez les patients atteints de dystrophie musculaire de Duchenne s'expliquait par des problèmes dans la fibre musculaire, mais notre recherche démontre qu'elle s'explique aussi par des défauts intrinsèques dans la fonction des cellules souches musculaires», a déclaré l'auteur principal de l'étude et directeur du programme de médecine régénératrice de l'hôpital d'Ottawa, le docteur Michael Rudnicki.

«Cela change complètement notre compréhension de la dystrophie musculaire de Duchenne et pourrait mener à des traitements beaucoup plus efficaces», a-t-il ajouté.

L'étude, publiée lundi dans le journal scientifique «Nature Medicine», a été menée à l'aide de cellules de souris, mais les résultats devraient être les mêmes pour les humains, selon le docteur Rudnicki.