La présence de plus de 11 grains de beauté sur le bras droit permet de déduire un risque accru de développer un mélanome, un type de cancer de la peau, indique lundi une étude du King's College à Londres.

Selon cette étude publiée dans le British Journal of Dermatology, même si seulement entre 20% et 40% des mélanomes proviennent de l'évolution d'un grain de beauté, il est essentiel de parvenir à décompter le nombre total de grains de beauté sur le corps pour établir les risques de cancers de la peau.

Au total, 3694 femmes blanches ont participé à cette étude réalisée sur une période de huit ans au Royaume-Uni. Le nombre de grains de beauté de chacune a été décompté sur 17 zones différentes du corps. L'exercice a ensuite été reproduit sur 400 hommes et femmes ayant un mélanome.

«Nous avons démontré que compter plus de 11 grains de beauté sur le bras droit était associé avec un risque significatif d'avoir au total plus de 100 grains de beautés ce qui, en soi, est un indicateur fort du risque de mélanome», conclut cette étude.

«Cette évaluation clinique rapide doit être utilisée pour effectuer une estimation rapide du risque de mélanome», ajoute ce rapport qui invite les médecins généralistes à l'adopter afin que davantage de patients à risque soient suivis.

Le mélanome est un cancer très agressif dont la fréquence augmente très rapidement en Europe, notamment du fait de la mode du bronzage et qui touche plus de 13 000 personnes chaque année au Royaume-Uni.

En 2011, l'institut français de veille sanitaire (InVs) estimait que le nombre de mélanomes avait triplé entre 1980 et 2005 en France.

Les dernières statistiques publiées par l'Institut national français du Cancer (INCa) font état de 11 176 nouveaux cas estimés et 1672 décès en 2012.

Les personnes à peau claire ou aux nombreuses tâches de rousseur ont davantage de risques de cancer cutané lors de l'exposition au soleil.

Le syndicat national français des dermatologues (SNDV) recommande d'éviter le soleil entre 12 et 16h et de se protéger à l'aide de vêtements et d'un chapeau, et de crème solaire haute protection, en pensant à couvrir plus particulièrement les jeunes enfants. Il déconseille, en outre, les cabines de bronzage.

Le cancer de la peau le plus fréquent n'est toutefois pas le mélanome mais le carcinome, généralement moins grave, qui survient plus souvent sur des zones découvertes du corps (tête et cou) et après 50 ans.