Un nouveau rapport indique que les Canadiennes meurent du cancer du poumon dans une proportion beaucoup plus importante que les femmes d'autres pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Le rapport de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) affirme que 47 femmes atteintes sur 100 000 meurent du cancer du poumon chaque année au Canada. Il s'agit de près du double du taux moyen de 26,5 sur 100 000 des 34 pays membres de l'OCDE, l'Islande et le Danemark étant les deux seuls pays comptant des proportions plus importantes.

L'ICIS soutient que le taux de mortalité pourrait être lié à des niveaux de consommation de tabac plus élevés chez les femmes durant les années 1980. Il peut s'écouler jusqu'à 30 ans entre la réduction du taux de tabagisme et la baisse des taux de cancer du poumon.

Dans les années 1980, près du tiers des Canadiennes fumaient quotidiennement, comparativement à 14 pour cent en 2010.

Le taux de mortalité chez les hommes est de 72,3 décès par 100 000 liés au cancer du poumon, ce qui se rapproche beaucoup plus de la moyenne de l'OCDE de 66,3 par 100 000.

La proportion de fumeurs chez les hommes a commencé à chuter dans les années 1960, et le Canada compte désormais l'un des taux les plus bas au sein de l'OCDE - soit 17 pour cent comparativement à une moyenne de 26 pour cent parmi les pays membres, indique le rapport. La moyenne de l'OCDE chez les femmes est de 16 pour cent.

«Le cancer du poumon est la principale cause de décès par cancer au Canada. En effet, on évalue que le cancer du poumon causera environ 20 200 décès au pays cette année. Bien que les taux de mortalité liés au cancer du poumon chez les hommes soient en baisse depuis quelque temps, on ne remarque pas le même mouvement chez les femmes», a constaté Heather Bryant, vice-présidente de la lutte contre le cancer du Partenariat canadien contre le cancer.

«Des études comme celle-ci ont pour objet d'initier les conversations et de dégager les points à améliorer», a-t-elle ajouté.

Mme Bryant a dit croire que les «efforts continus» de lutte contre le tabagisme constituent «sûrement» une façon d'influer sur ces taux, mais a dit travailler avec des partenaires afin d'envisager de nouvelles actions, comme de nouvelles formes de dépistage.