Des chercheurs de l'Université McGill ont fait une découverte qui pourrait éviter à des milliers de Québécois une opération du coeur.

Leur étude montre qu'un type de cholestérol appelé LPA augmente de 60% le risque de souffrir de sténose aortique, soit le raidissement de la valve aortique du coeur.

«La chirurgie est pour le moment la seule avenue pour traiter la maladie», explique George Thanassoulis, directeur du programme de cardiologie préventive et de génomique au Centre universitaire de santé McGill et auteur principal de l'étude publiée hier dans le New England Journal of Medicine. «C'est parfois impossible quand les patients sont trop vieux. Avoir un médicament permettrait d'éviter des chirurgies.»

Le tiers des Québécois de plus de 65 ans souffrent du stade précurseur de la sténose de l'aorte. Dans 1 cas sur 10, une sténose aortique survient par la suite, en moyenne 10 ans plus tard. Environ 25 000 Québécois souffrent de sténose aortique.

«Quand on arrive à un diagnostic, sur la base de symptômes, la maladie est généralement assez avancée pour qu'on opère dans les semaines qui suivent», précise le Dr Thanassoulis.

Le LPA est moins étudié que d'autres types de cholestérol, mais des médicaments qui le ciblent sont en préparation.