Le gouvernement allemand a annoncé mardi le lancement d'une étude sur les dangers pour la santé humaine des nanoparticules, l'une des grandes pistes de développement de la chimie, dont il a confié la réalisation au numéro un mondial du secteur, BASF.

«Des études à long terme doivent permettre de rechercher les possibles effets à long terme des nanoparticules sur les poumons», a expliqué le ministère fédéral de l'Environnement dans un communiqué.

Ce projet sur quatre ans devrait coûter cinq millions d'euros au total et «donnera à l'Allemagne un rôle dirigeant dans la recherche sur la sécurité des nanomatériaux», a déclaré le ministre de l'Environnement, Norbert Röttgen, cité dans le communiqué.

«Il n'existe aucune autre étude comparable de cette ampleur sur les effets des nanomatériaux», a de son côté déclaré Andreas Kreimeyer, responsable de la recherche chez BASF.

Ces études, réalisées en vertu des règles publiées par l'OCDE, doivent notamment permettre de déceler de potentiels effets nocifs d'une exposition à de faibles doses de nanoparticules, qui pourraient requérir de mettre en place à l'avenir des seuils maximaux d'exposition.

Les nanomatériaux sont des composés microscopiques dont les propriétés physiques particulières font miroiter une multitude d'applications possibles aux industriels, du textile à la construction en passant par les produits de grande consommation, mais dont on connaît encore mal les effets potentiels sur la santé.