Une nouvelle technique, utilisant des impulsions électriques beaucoup plus faibles que les défibrillateurs existants, s'est avérée efficace pour restaurer le rythme cardiaque chez des animaux souffrant de fibrillations auriculaires.Un choc électrique de grande amplitude, souvent douloureux, est la seule méthode pour traiter certains cas d'arythmie cardiaque chronique.



Une nouvelle technique, reposant sur des impulsions beaucoup plus faibles, a été conçue par une collaboration internationale de physiciens et cardiologues, impliquant notamment l'Institut Max-Planck (Allemagne), l'Université Cornell (États-Unis) et le Laboratoire de physique de l'École normale supérieure de Lyon (CNRS/ENS/université Claude Bernard - France).

La méthode a été testée chez des chiens souffrant de fibrillations auriculaires, le plus fréquent des troubles du rythme cardiaque. Les chercheurs ont appliqué une série de cinq impulsions de faible intensité dans le coeur animal. Après quelques secondes, celui-ci battait à nouveau de manière régulière.

Baptisée LEAP (Low-Energy Anti-fibrillation Pacing), cette nouvelle technique serait moins douloureuse et moins dommageable pour le tissu cardiaque que les défibrillateurs existants.

Ces premiers résultats, publiés jeudi dans la revue Nature, pourraient permettre d'imaginer des méthodes de défibrillation indolores. Mais il reste à tester la technique chez l'homme.