Des chercheurs de l'université allemande de Münster ont annoncé avoir mis au point un test rapide pour détecter chez les malades la présence ou non de la dangereuse bactérie qui a déjà fait 14 morts en Allemagne.



«Grâce à une procédure de biologie moléculaire, il est possible d'identifier en quelques heures les caractéristiques particulières de l'agent pathogène à partir de très petites quantités» de la bactérie E.coli entero-hémorragique (Eceh)», indique l'université de Münster (ouest de l'Allemagne) dans un communiqué.

Le chef de l'équipe de chercheurs à l'origine du test, le professeur Helge Karch, devait tenir une conférence de presse mardi.

Confrontées à la pire vague de contaminations à l'Eceh jamais observée en Allemagne et l'une des pires au monde, les autorités allemandes craignent que le pic de contamination reste à venir, en raison d'une incubation qui peut durer une semaine.

Le bilan s'élève déjà à 14 morts en Allemagne. Ces décès sont consécutifs à des hémorragies provoquées par la bactérie, selon les autorités régionales.

L'épidémie a atteint une ampleur sans précédent. «Une telle propagation est du jamais vu (...) D'habitude, on enregistre environ 1000 cas par an, mais là nous avons 1200 cas en 10 jours», a dit le Pr Jan Galle, directeur de la clinique de néphrologie de Lüdenscheid (ouest).

L'institut Robert Koch, chargé de la veille sanitaire, a prévenu que «de nouveaux décès» étaient «probables».

352 cas de patients infectés ont contracté des troubles rénaux sévères, appelés syndrome hémolytique et urémique (SHU), potentiellement mortels.