Des chercheurs ont découvert que la transplantation d'ovaires de jeunes souris sur des congénères plus âgées, non seulement restaurait la fertilité chez ces dernières, mais rajeunissait aussi leur comportement tout en allongeant leur espérance de vie.

L'équipe du Dr Noriko Kagawa (Tokyo, Japon), qui présentait ses travaux, mardi à Rome, au congrès annuel de la société européenne d'embryologie et de reproduction humaine (ESHRE) a indiqué que cette greffe avait accru la durée de vie des souris greffées de plus de 40%.

Les souris d'âge mur qui ont été greffées, outre la récupération de leur fécondité, ont également retrouvé un comportement plus juvénile, précise l'ESHRE dans un communiqué.

Mais, il reste beaucoup de travail, avant de pouvoir dire si cette greffe pourrait jouer aussi le rôle d'une forme de cure de jouvence pour les femmes, a mis en garde le Dr Kagawa.

Elle a précisé que ces expériences étaient conduites dans le but de préserver la fertilité des femmes traitées pour cancer ou afin d'allonger leur vie reproductive.

La congélation des ovaires ne doit plus être considérée comme expérimentale car elle permet de préserver la fertilité des femmes qui doivent subir un traitement anti-cancéreux stérilisant, a-t-elle soutenu en précisant que les patientes pouvaient ainsi préserver un au moins de leurs deux ovaires avant le traitement.

Mais les bénéfices totalement inattendus de cette greffe chez la souris indiquent qu'il y a une possibilité qu'elle puisse aussi allonger la vie des femmes, estime cette spécialiste.

Selon le Dr Kagawa, on ignore encore de quelle façon la greffe d'ovaires allonge la vie des souris, même si ce peut être parce qu'elle a permis le maintien de fonctions hormonales normales (à l'âge de la reproduction).

Très peu de femmes dans le monde ont bénéficié de greffe d'ovaire, avec d'ailleurs plus ou moins de succès.