Avec la démence, on ne perd pas seulement la mémoire: cette maladie donne aussi des idées farfelues, quant aux associations culinaires, selon une étude récente publiée dans l'édition de juin de la revue Cortex.

Une équipe de chercheurs de Washington University, aux Etats-Unis, et de City University London, en Grande-Bretagne, a analysé le goût chez un groupe de patients atteints de démence sémantique, une maladie neurodégénérative connue sous le nom de maladie de Pick.

Des personnes en bonne santé et des patients atteints de démence sémantique ont été priés de goûter à un large éventail de bonbons afin de «distinguer et identifier les goûts, et de juger des associations de goûts selon leur caractère approprié et agréable». Les personnes atteintes de démence n'ont pas pu identifier les goûts, et se sont montrées incapables de juger du caractère approprié d'associations comme vanille et cornichon. En revanche, elles ont pu dire si elles aimaient tel ou tel goût, ou telle ou telle association.

Ces découvertes montrent que le cerveau joue un rôle essentiel dans les préférences alimentaires, et apportent un éclairage sur la façon dont fonctionnent les mécanismes du goût.

L'étude complète («Flavour processing in semantic dementia») sera publiée dans la revue Cortex, Volume 46, Numéro 6 (Juin 2010), par Elsevier: https://www.elsevier.com/locate/cortex