Une chercheuse a été placée en quarantaine après s'être piquée avec une seringue qui avait contenu le virus de la fièvre mortelle Ebola, a annoncé mardi la clinique universitaire de Hambourg.

La chercheuse, qui travaille dans un laboratoire de haute-sécurité à l'Institut des maladies tropicales de Hambourg, s'est piquée jeudi à la main à travers ses gants de protection, a précisé la clinique dans un communiqué.

«Comme elle ne montrait à ce moment-là aucun symptôme, il n'existe aucun risque de contamination pour les personnes qui ont été en contact avec elle», souligne l'établissement.

La souche du virus qui était contenue dans la seringue étant mortelle à 90% et «en l'absence de tout moyen prophylactique ou de traitement, il a été décidé, en accord avec des experts internationaux, de lui appliquer un protocole personnalisé, basé sur un vaccin testé avec succès au stade pré-clinique aux États-Unis», poursuit la clinique.

Le vaccin été injecté à la patiente, avec son accord, le 14 mars. Une montée de fièvre a été observée dans les 24 heures suivantes, comme s'y attendaient les médecins. La fièvre pouvant être un signe de début d'infection et de transmission possible, la patiente a été placée en unité d'isolement le dimanche.

La fièvre est depuis retombée, «ce qui plaide fortement en faveur d'une réaction au vaccin et d'une absence d'infection», a indiqué une porte-parole de la clinique à l'AFP, Katherin Herbst.

Dans le doute, et parce que la durée d'incubation de la maladie peut atteindre 21 jours, la chercheuse devra rester en observation dans sa chambre d'isolement.