Une nouvelle pommade vaginale qui neutralise deux gènes clés de la transmission du virus de l'herpès pourrait protéger les femmes contre cette infection génitale pendant une semaine, selon une étude publiée mercredi aux États-Unis.

Cette pommade développée par le laboratoire Alnylam Pharmaceuticals Inc. a protégé des souris contre le simplex 2, le virus responsable de l'herpès génital, a précisé Deborah Palliser de la faculté de médecine de Harvard à Boston, une des auteurs de cette recherche.

«Un microbicide vaginal capable de protéger contre la transmission du virus HSV-2 (Herpes Simplex Viridae) pourrait aider de façon importante à contrôler les maladies sexuellement transmissibles», écrivent les auteurs de l'étude parue dans le journal Cell Host and Microbe daté du 22 janvier.

Une telle pommade pourrait aussi aider à contrôler l'épidémie de sida dans la mesure où les cloques provoquées par l'herpès rendent les sujets plus susceptibles à l'infection par le virus VIH.

Un adulte américain sur cinq est infecté par le virus simplex 2 de l'herpès, selon les estimations des autorités médicales aux États-Unis.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 536 millions de personnes dans le monde sont infectées par ce virus de l'herpès génital, une maladie douloureuse, très infectieuse et incurable pouvant être fatale pour les nouveaux-nés.

La plupart des personnes infectées ne sont pas conscientes de leur infection puisque les symptômes sont souvent bénins et peuvent être attribués à d'autres causes.

Jusqu'à présent, la façon la plus efficace d'empêcher la transmission du virus est d'éviter des contacts sexuels durant des poussées épidémiques et d'utiliser des préservatifs dans les périodes de rémission. L'antiviral valacyclovire est en outre recommandé pendant les poussées du virus.

La pommade microbicide de cette étude est basée sur le mécanisme d'interférence de l'ARN, une molécule qui transporte l'information génétique de l'ADN dans les cellules et permet de les protéger contre les virus notamment.