Le genre, contrairement au sexe, serait associé au risque de récidive d'événements cardiovasculaires chez l'adulte, démontre une nouvelle étude pancanadienne dirigée par une équipe de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill.

Les différences biologiques (liées au sexe) entre les hommes et les femmes sont de plus en plus utilisées pour évaluer les symptômes, les facteurs de risque et les résultats en lien avec de nombreuses maladies.

L'étude indique que les personnes adultes qui ont un rôle ou qui présentent des traits de personnalité traditionnellement attribués aux femmes ont un risque accru de récidive de syndrome coronarien aigu prématurée (SCA) ou d'un autre incident cardiaque dans les 12 mois suivants leur premier incident, indépendamment de leur sexe biologique, a dit l'auteure principale de l'étude, la docteure Louise Pilote.

Les chercheurs ont mené leur étude sur près de 1000 patients à travers le Canada âgés de 18 à 55 ans qui avaient déjà été hospitalisés pour un SCA entre janvier 2009 et avril 2013.

Les chercheurs ont mis au point un indice de genre allant de 1 à 100 points, allant d'un résultat très élevé de caractéristiques traditionnellement attribuées aux hommes (1 point) à l'autre extrême, c'est-à-dire un résultat élevé de caractéristiques traditionnellement attribuées aux femmes (100 points).

Ils ont observé que les participants qui obtenaient un résultat élevé de caractéristiques traditionnellement attribuées aux femmes, indépendamment du fait qu'ils étaient biologiquement un homme ou une femme, étaient plus susceptibles d'avoir un second épisode cardiaque. Les caractéristiques traditionnellement attribuées aux femmes semblaient avoir un effet sur la santé s'expliquant par une augmentation de l'anxiété.

Les résultats de cette recherche ont été récemment publiés dans le Journal of the American College of Cardiology.