La recherche publique sur les cellules souches embryonnaires est une «responsabilité morale», a estimé jeudi le sénateur Tom Harkin, évoquant la possibilité que le Congrès légifère pour entériner la poursuite de cette activité ordonnée par Barack Obama en 2009.

«Aussi longtemps qu'il y a une chance raisonnable que cette recherche puisse aider à soulager la souffrance humaine, nous avons la responsabilité morale de la poursuivre», a déclaré jeudi le sénateur démocrate Harkin devant la commission de la Santé du Sénat qu'il préside.

Cette déclaration intervient peu après le dépôt au Sénat d'un projet de loi visant à codifier la décision du président Obama de lever les restrictions sur cette recherche qui avaient été mises en place sous l'administration du président George W. Bush.

La recherche publique sur les cellules souches embryonnaires, est très prometteuse pour guérir des maladies telles que Parkinson, Alzheimer ou encore le diabète.

Dans un décret en mars 2009, le président Obama avait levé les restrictions sur l'utilisation de fonds publics imposées sous l'administration Bush, en prônant «une recherche scientifique responsable».

Mais le 23 août, le juge fédéral Royce Lamberth avait décidé en référé d'interdire l'utilisation de fonds publics pour ces recherches à la suite d'une procédure engagée par deux chercheurs travaillant sur des cellules souches non-embryonnaires et des groupes chrétiens conservateurs pour qui l'embryon est déjà un être humain à part entière qui ne peut être détruit, même pour sauver d'autres vies.

Le 9 septembre, après un appel de l'administration Obama, la cour d'appel fédérale de Washington a suspendu, en référé, la décision du juge Lamberth, permettant la poursuite de ce type de recherche.

«Si nous ne gagnons pas cette bataille en justice, nous la poursuivrons au Congrès. Cette recherche doit continuer», a dit M. Harkin.