Des chercheurs américains et européens ont identifié deux nouveaux gènes qui joueraient un rôle dans la maladie d'Alzheimer, selon leurs travaux publiés mardi.

Cette découverte qui porte à neuf le nombre de gènes impliqués dans cette maladie découverts jusqu'à présent, pourrait au cours des prochaines années ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour en retarder l'apparition, la combattre voire la prévenir, précisent les auteurs de l'étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 12 mai.

«Identifier chacun de ces gènes sur l'ADN, un sur le chromosome 2 - proche d'un gène appelé BIN1 - et le second sur le chromosome 19 - à proximité de plusieurs gènes dont EXOC3L2, BLOC1S3 et MARK4 -, révèle de nouveaux mécanismes biologiques d'Alzheimer», explique le Dr Sudha Seshadri, professeur adjointe de neurologie à la faculté de médecine de l'Université de Boston (Massachusetts, nord-est), un des principaux auteurs de cette recherche.

«Bien que les bienfaits thérapeutiques de cette découverte ne se matérialiseront probablement pas avant une dizaine d'années, l'étude de ces mécanismes devrait déboucher sur de nouveaux moyens de retarder ou d'empêcher la maladie et peut-être de la traiter», ajoute-t-elle.

Ces chercheurs ont recueilli leurs données à partir d'un échantillon de plus de 35 000 personnes aux États-Unis et en Europe, suivies durant plusieurs décennies, dont plus de 8 000 ont développé un Alzheimer.