L'identification de deux gènes impliqués dans le développement d'une tumeur cérébrale touchant de très jeunes enfants par des médecins et chercheurs français ouvre la voie au développement de thérapeutiques ciblées, selon ces derniers.

Le cancer en question, l'épendymome, est la 3e forme de tumeur cérébrale chez l'enfant en fréquence. Il touche surtout les très jeunes enfants, de moins de 5 ans, selon ces travaux parus dans la revue spécialisée Journal of Clinical Oncology. En France, le cancer est la seconde cause de mortalité chez l'enfant, après les accidents. Les tumeurs du cerveau sont les cancers les plus fréquents et sont la première cause de mortalité par cancer, chez l'enfant.

L'équipe du Dr Jacques Grill, médecin-chercheur spécialiste des cancers de l'enfant (Institut Gustave-Roussy, Villejuif) en collaboration avec le Dr Stéphanie Puget (neurochirurgie, hôpital Necker, Paris) ont identifié deux gènes impliqués (les gènes «Tenascine-C» et «Notch1») dans le développement de cette tumeur cérébrale fréquente de l'enfant.

Ces gènes, situés sur le chromosome 9, sont par ailleurs impliqués dans le développement embryonnaire du cerveau.

Des médicaments ciblés, bloquant spécifiquement la voie de signalisation Notch, constituent un nouvel espoir dans cette maladie pour laquelle les ressources thérapeutiques sont limitées.

L'épendymome était jusqu'à présent mal caractérisé sur le plan biologique. Il est, de plus, particulièrement résistant aux traitements. Il n'existe pas de chimiothérapie efficace contre cette tumeur ; le traitement actuel repose sur la chirurgie et la radiothérapie.