L'avion solaire Solar Impulse 2 s'est envolé jeudi depuis Hawaï en direction de la côte ouest-américaine pour reprendre son tour du monde à la faveur d'une météo clémente, après une escale technique de près de 300 jours.

L'appareil expérimental révolutionnaire qui fonctionne grâce à une batterie nourrie de l'énergie solaire a décollé sous un ciel dégagé de l'aéroport Kalaeloa à 16 h 16 GMT et se dirige vers Mountain View près de San Francisco, en Californie, selon des images retransmises en direct sur internet.

Le pilote suisse Bertrand Piccard était aux commandes pour cette neuvième étape. Lui et son compatriote André Borschberg se relaient pour accomplir chaque vol.

« Nous avons trouvé une fenêtre météorologique: une ouverture claire qui nous permet de décoller et d'atterrir 62 heures plus tard à (l'aéroport) Moffett Airfield de Mountain View », a expliqué Solar Impulse dans un communiqué.

Le tour du monde inédit des deux aventuriers et militants pour l'énergie propre avait subi un brutal coup d'arrêt à l'arrivée de l'appareil en juillet à Hawaï, soit à mi-parcours du périple de 35 000 kilomètres.

L'avion y était immobilisé depuis 293 jours pour une interminable escale technique, le temps de recharger et réparer ses batteries, mais aussi dans l'attente d'avoir des conditions météorologiques idéales pour redécoller.

Les batteries du Solar Impulse 2 avaient été endommagées lors de sa dernière étape au-dessus du Pacifique, un voyage d'une durée record de 5 jours et 5 nuits entre Nagoya au Japon et l'archipel américain de Hawaï dans le Pacifique.

Bertrand Piccard et André Borschberg sont partis le 9 mars 2015 d'Abou Dhabi, dans les Émirats arabes unis et ont volé près de 18 000 kilomètres jusqu'à Hawaï.

Une fois arrivés à San Francisco, il leur restera plusieurs étapes pour compléter leur tour du globe. Deux dans le centre des États-Unis pour atteindre New York et la côte est, avant d'entamer la traversée de l'Atlantique.

Ils décideront au dernier moment de rallier l'Europe ou l'Afrique. L'avion s'arrêtera ensuite sur les côtes méditerranéennes avant de boucler la boucle en rentrant à Abou Dhabi.

Ses ailes sont couvertes de plus de 17 000 cellules photovoltaïques, qui chargent les batteries la journée.

Surnommé le « paper plane » (avion en papier), il a une envergure de 72 mètres, plus grande que celle d'un Boeing 747, et un poids de 2,3 tonnes, soit celui d'une petite camionnette.