Le petit robot franco-allemand MASCOT, qui a atterri mercredi sur un astéroïde, a pu travailler plus de dix-sept heures mais ses batteries sont désormais épuisées, signant la fin d'une «mission réussie», a annoncé l'agence spatiale française CNES.

«Ca y est, cela s'est fini vers 21H00» heure de Paris, «après plus de 17 heures de bons et loyaux services», a déclaré Aurélie Moussi, cheffe du projet MASCOT au CNES.

Le robot-laboratoire, qui se trouve à plus de 300 millions de kilomètres de la Terre, «a plus que rempli sa mission et dépassé nos attentes», a-t-elle déclaré.

«Les scientifiques vont maintenant s'atteler à analyser toute la moisson de données», a-t-elle ajouté.

MASCOT, qui voyageait depuis décembre 2014 accroché à la sonde japonaise Hayabusa2, avait été largué par celle-ci mercredi à 3h57 heure de Paris à 51 mètres seulement de la surface de l'astéroïde Ruygu.

Les concepteurs du robot, de la taille d'une boîte à chaussures, attendaient des batteries une durée de vie maximale de 16 heures. Elles ont donc fonctionné au-delà de leurs espérances.

MASCOT (Mobile Asteroid Surface Scout) est équipé de quatre instruments dont un microscope infrarouge hyperspectral pour analyser la composition minéralogique du sol.

Son rôle est d'être «éclaireur» pour Hayabusa2 chargée de collecter des échantillons du sol de l'astéroïde puis de les rapatrier sur Terre fin 2020. Un premier prélèvement est prévu fin octobre.

«J'ai pris des mesures avec tous mes instruments et mes batteries tiennent encore le coup. Je suis toujours fort», se vantait MASCOT sur Twitter, 15 heures après son atterrissage.