L'agence spatiale américaine NASA a de nouveau refusé mercredi d'accréditer la thèse du sabotage après la découverte en août d'un petit trou dans une paroi de la Station spatiale internationale, alors que la Russie a encore évoqué cette semaine un possible acte délibéré.

Le directeur de l'agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozine, avait annoncé lundi qu'une première commission d'enquête russe avait conclu que le trou n'était pas lié à un défaut de fabrication.

« Il reste la version de l'acte délibéré. Où cela a-t-il été fait ? Une seconde commission doit le déterminer », avait déclaré M. Rogozine.

En réponse, la NASA est restée très prudente et a déclaré mercredi dans un communiqué que « cette conclusion ne signifie pas forcément que le trou ait été fait de façon délibérée ou avec de mauvaises intentions ».

« La NASA et Roscosmos enquêtent sur l'incident pour en déterminer la cause », a dit l'agence américaine. Une sortie spatiale d'astronautes est prévue en novembre pour obtenir plus d'informations.

L'administrateur de la NASA, Jim Bridenstine, rencontrera son homologue russe le 11 octobre à Baïkonour, au Kazakhstan, d'où la prochaine mission de relève partira. Ce sera leur première rencontre.

M. Rogozine avait le premier évoqué publiquement l'hypothèse d'un sabotage, parlant d'un possible « acte prémédité » sur Terre ou dans l'espace, quelques jours après la découverte le 30 août de ce trou de deux millimètres de large sur le vaisseau Soyouz russe amarré à la SSI, et qui avait été rapidement bouché par les cosmonautes russes.

Des médias russes avaient évoqué la thèse d'un trou fait par les astronautes américains pour créer une situation d'alerte, leur permettant de ramener plus vite sur Terre un de leurs collègues malades, ce que plusieurs responsables russes avaient ensuite démenti.

Six personnes occupent actuellement la SSI : Oleg Artemiev et Sergueï Prokopiev pour la Russie, Drew Feustel, Arnold Robert et Serena Auñón-Chancellor pour les États-Unis et l'Allemand Alexander Gerst, qui représente l'Agence spatiale européenne (ESA).