L'astronaute québécois David Saint-Jacques soutient que la partie la plus importante de sa préparation, alors qu'il s'apprête à s'envoler le 20 décembre pour la Station spatiale internationale, consiste à s'assurer que sa famille va bien.

Il a tenu une conférence de presse, jeudi après-midi, au Johnson Space Center à Houston pour discuter de son premier voyage dans l'espace.

David Saint-Jacques était accompagné de l'astronaute américaine Anne McClain et du russe Oleg Kononenko, qui seront avec lui à bord de la capsule Soyouz qui va décoller à partir du Kazakhstan.

Le natif de Québec dit vouloir s'assurer que tout est en ordre dans sa vie sur Terre avant de s'envoler pour six mois dans ce qu'il appelle un «endroit très éloigné», soit l'espace.

L'astronaute de 48 ans est père de trois enfants: deux garçons âgés de sept et cinq ans, et une fille de deux ans.

Il se décrit lui-même avant tout comme «un mari et un père de famille». Il dit souhaiter que l'expérience se passe de manière saine et que sa famille n'en souffre pas.

Selon David Saint-Jacques, ses collègues spatiaux ont aussi les mêmes préoccupations familiales, un peu plus de trois mois avant de quitter la planète.

Bien qu'ils soient encore très jeunes, ses enfants semblent bien comprendre où leur père s'en va passer une partie de la prochaine année.

«Ils comprennent. Ils appellent la Station spatiale «la maison dans l'espace». Il y a quelque chose de tangible dans leur tête d'enfant. J'aimerais bien pouvoir entrer dans leur tête pour voir comment ils imaginent tout ça», a-t-il confié en entrevue téléphonique avec La Presse canadienne, jeudi.

David Saint-Jacques a, par ailleurs, expliqué avoir entrepris une nouvelle phase de son entraînement, qui consiste à se familiariser avec les expériences scientifiques qui doivent être menées à bord de la Station spatiale.

L'astronaute a aussi commenté la récente fuite d'oxygène à bord de la capsule Soyouz. Il dit avoir été rassuré après avoir observé la mobilisation de tous les intervenants concernés.

«C'était vraiment extraordinaire de voir comment le centre de contrôle, les astronautes à bord, les ingénieurs, les consultants ont réussi à travailler ensemble en suivant exactement les procédures qu'on avait vues à l'entraînement et réussir à trouver la fuite, la réparer. Et maintenant, c'est stabilisé. C'était très rassurant de voir à quel point ça marche», a-t-il décrit.