Blue Origin, la compagnie spatiale de Jeff Bezos, a réussi dimanche son premier vol de l'année en envoyant la fusée New Shepard coiffée d'une capsule aux limites de l'espace et en les reposant en douceur.

« Quel bel atterrissage », a lancé Ariane Cornell, la commentatrice de la société, décrivant les images diffusées en direct. Le Lanceur s'est posé au sol dans le Texas, après avoir atteint quelque 347 000 pieds (environ 100 kilomètres, soit la ligne qui marque la limite entre l'atmosphère terrestre et l'espace, appelée ligne Karman), selon des données provisoires.

Après sa séparation avec le lanceur, la capsule - qui se distingue par de très grands hublots qui doivent permettent à de futurs touristes de l'espace d'admirer le spectacle - s'est posée en douceur un peu plus loin, freinée par trois immenses parachutes et un petit coup de rétrofusée.

« Magnifique atterrissage en douceur pour notre capsule d'équipage », a souligné Ariane Cornell, précisant qu'il s'agissait du deuxième vol avec les hublots.

Un mannequin surnommé Skywalker se trouvait à bord ainsi que toute une série d'instruments pour mesurer les paramètres exacts du vol.

Au total la mission a duré un peu moins de 13 minutes. Il s'agit du huitième vol d'essai pour New Shepard.

Mme Cornell a affirmé que Blue Origin était désormais en mesure de « mettre le lanceur sur le pas de tir, de le lancer, de le récupérer et de le remettre sur le pas de tir » en vue d'un nouveau lancement en 14 heures avec une équipe de seulement 30 personnes. Un exploit dans un domaine spatial qui en général nécessite des délais bien plus longs avec des équipes bien plus nombreuses.

Cette économie de moyens est indispensable si le fondateur d'Amazon veut réussir son pari d'emmener des touristes - en grand nombre - faire des vols suborbitaux, qui leur permettront de se retrouver en apesanteur et de flotter dans la capsule pendant cinq minutes.