Une douzaine de trous noirs ont été détectés au coeur de la voie lactée, «la partie émergée de l'iceberg» selon des astronomes qui s'attendent à ce qu'il y en ait environ quarante fois plus, selon une étude publiée mercredi dans la revue Nature.

«Nous avons observé une douzaine de trous noirs» au centre de la voie lactée, explique Charles Hailey de l'Université Columbia aux États-Unis.

Un trou noir est un objet céleste qui possède une masse extrêmement importante dans un volume très petit.

Il en existe deux sortes: les trous noirs stellaires, qui se forment à la fin du cycle de vie d'une étoile et les trous noirs supermassifs logeant au centre des galaxies, qui pèseraient entre un million et des milliards de fois le soleil.

La théorie prédit que les trous noirs supermassifs sont entourés de grappes de trous noirs stellaires mais jamais cela n'avait été confirmé par l'observation, même autour du trou noir supermassif de la voie lactée, Sagittaire A, le plus proche de la terre.

Pour Charles Hailey, la découverte de douze trous noirs stellaires près de Sagittaire A ne représente que «la partie émergée de l'iceberg». Ces objets célestes «sont très loin et nous devons donc louper les plus petits», ajoute-t-il.

En se basant sur le nombre de petits trous noirs observés dans la zone la plus proche de la Terre, l'astronome en déduit combien ils ont dû en louper plus loin: ils seraient en tout environ 500 à peupler le noyau de la galaxie.

Et ce n'est pas fini: «En se basant sur nos résultats, nous croyons qu'il y en a environ 10 000 à moins de 3 années-lumière du trou noir supermassif», ajoute le chercheur.

«Notre galaxie est tout à fait normale donc si son centre abrite des tonnes de trous noirs, cela doit également être le cas pour la plupart des autres galaxies», précise Charles Hailey.