Un Russe, un Américain et un Italien sont revenus jeudi sur Terre à bord d'un vaisseau Soyouz après avoir passé plus de quatre mois en orbite à bord de la Station spatiale internationale (ISS).

Paolo Nespoli, Sergueï Riazanski et Randy Bresnik ont atterri dans la steppe kazakhe à 8h37 GMT (14h37 locales) par une température de -10 degrés Celsius, selon des images de l'agence spatiale russe Roskosmos.

Quelques minutes plus tard, les hélicoptères de recherche ont atteint la zone de l'atterrissage de la capsule Soyouz MS-05 pour aider les trois astronautes à en sortir.

« L'atterrissage a eu lieu », a annoncé Roskosmos sur l'écran géant du Centre de contrôle des vols (Tsoup), près de Moscou, chargé de veiller au bon déroulement de leur retour sur Terre.

Les trois hommes avaient décollé du cosmodrome de Baïkonour le 28 juillet 2017. C'était la deuxième mission spatiale de Sergueï Riazanski et de Randy Bresnik, qui a fêté son 50e anniversaire à bord de l'ISS. Spationaute expérimenté de 60 ans, Paolo Nespoli effectuait lui son troisième voyage dans l'espace.

En 139 jours, les trois hommes « ont procédé à des centaines d'expériences en biologie, biotechnologie ou sciences de la vie et de la terre », a expliqué dans un communiqué l'agence spatiale américaine, la Nasa. Les trois hommes ont aussi eu une discussion vidéo avec le pape François.

Avant de quitter l'ISS, Randy Bresnik en a passé mercredi le commandement au cosmonaute russe Alexandre Missourkine. Leur capsule Soyouz MS-05 s'est ensuite désamarrée à 5h14 GMT de la station orbitale internationale.

Dimanche, l'astronaute américain Scott Tingle, le cosmonaute russe Anton Chkaplerov et le Japonais Norishige Kanai décolleront de Baïkonour pour les remplacer à bord de l'ISS.

Ils rejoindront les trois occupants actuels de la station spatiale internationale, le Russe Alexandre Missourkine et les Américains Mark Vande Hei et Joseph Acaba, en orbite depuis le mois de septembre.

L'ISS est un des rares exemples de coopération russo-américaine ayant survécu aux mauvaises relations diplomatiques entre Moscou et Washington.

La Russie fournit à l'ISS son principal module, où se situent les moteurs-fusées, et les vaisseaux russes Soyouz sont le seul moyen d'acheminer et de rapatrier les équipages de la station orbitale depuis l'arrêt des navettes spatiales américaines.

En octobre, Roskosmos a reconnu qu'une capsule ramenant des astronautes de l'ISS vers la Terre en avril avait été victime d'une dépressurisation peu après sa rentrée dans l'atmosphère, sans danger pour l'équipage.