Une partie de l'Amérique du Sud, de l'Afrique centrale et australe et quelques navigateurs chanceux de l'Atlantique savoureront, dimanche, une éclipse annulaire de Soleil : un « anneau de feu » encerclera le disque noir de la Lune.

Le spectacle le plus impressionnant sera réservé aux habitants et touristes d'une petite bande d'environ 100 kilomètres de large, traversant le Chili, l'Argentine, l'Angola, la Zambie et la République démocratique du Congo (RDC).

Une éclipse annulaire se produit lorsque la Lune passe devant le soleil, mais est trop loin de la Terre pour le masquer intégralement.

Petit à petit, l'astre de nuit grignote son collègue du jour, jusqu'à se retrouver pile devant lui laissant « un anneau de lumière parfait, beau et symétrique », explique à l'AFP Terry Moseley de l'Association astronomique irlandaise (IAA) qui rappelle qu'il ne faut pas regarder ce spectacle sans lunettes spéciales.

La Lune mettra environ deux heures à traverser le soleil, mais l'éclipse annulaire ne sera visible qu'environ une minute.

Le spectacle débutera en plein coeur de l'océan Pacifique au lever du soleil et touchera le continent américain par la ville chilienne de Coyhaique à 12 h 21 GMT.

Après avoir traversé l'Argentine et gagné l'Atlantique Sud, l'éclipse sera à son maximum en pleine mer où le spectacle ne sera visible que des « navires qui se trouveront au bon endroit au bon moment », précise Terry Moseley.

Elle atteindra ensuite l'Afrique par l'Angola et la ville côtière de Benguela vers 15 h 15 GMT. Son voyage se poursuivra en Zambie et en RDC jusqu'au coucher du soleil.

Pour les personnes se trouvant à proximité de la zone de l'éclipse annulaire, le phénomène sera partiel, l'« anneau de feu » ne sera « pas symétrique, mais le spectacle restera étonnant », précise Terry Moseley.

Plus on s'éloigne de la zone, plus la partie du soleil recouverte par le lune sera petite. Santiago aura droit à 64 % du spectacle, Rio de Janeiro 53 %, Lagos 36 %, et Le Cap 52 %, selon l'IAA.

« Quand environ 90 % du Soleil sera masqué, on ressentira une nette baisse de la température et de la luminosité ainsi qu'un changement de la qualité de la lumière qui est difficile à décrire », ajoute-t-il.

Reste une inconnue : la météo. Car « le beau temps est la clé d'une belle observation », rappelle la Nasa sur son site internet.