Le lanceur russe Soyouz a placé en orbite avec succès deux satellites, l'un d'observation de la Terre et l'autre de physique fondamentale, a annoncé la société Arianespace dans un communiqué.

Le communiqué a été publié quelques heures après le décollage du Soyouz du Centre spatial guyanais (CSG) à Kourou, en Guyane française, dans la nuit de lundi à mardi.

Le vol Soyouz VS14 - le premier de 2016 - a mis en orbite le satellite Sentinel-1B du programme Copernicus pour le compte de la Commission européenne dans le cadre d'un contrat avec l'Agence Spatiale Européenne (ESA).

Le programme Copernicus doit fournir des informations opérationnelles sur les terres émergées, les océans et l'atmosphère terrestre afin de «déterminer les politiques à mettre en oeuvre dans le domaine de l'environnement et de la sécurité», selon Arianespace. Avec Copernicus, «en moins de six jours», «n'importe quel point de la terre» peut être repéré, a indiqué la société.

Sentinel-1B est le 51e satellite lancé par Arianespace pour l'ESA, le 3e pour le programme Copernicus (après Sentinel-1A en avril 2014 et Sentinel-2A en juin 2015).

Soyouz a aussi mis en orbite le satellite Microscope du CNES. Microscope (MICROSatellite à traînée Compensée pour l'Observation du Principe d'Équivalence) chargé de vérifier expérimentalement, et avec une précision 100 fois meilleure que sur la Terre, le principe d'équivalence des masses inertielles et gravitationnelles décrit par Albert Einstein.

D'un coût global de 130 millions d'euros et d'une masse de 300 kg, ce satellite devait être placé sur une orbite à une altitude d'environ 711 km.

Soyouz a enfin placé en orbite trois nanosatellites CubSats du programme Fly Your Satellite! de l'ESA (Bureau éducation et gestion des connaissances).

Le tir programmé initialement le vendredi 22 avril a eu lieu après trois reports consécutifs.

«Avec le succès de ce soir, Arianespace est fière d'apporter sa contribution à trois missions européennes en faveur de l'environnement, de la physique fondamentale et de l'éveil des vocations scientifiques et spatiales des étudiants européens», a déclaré quelques instants après la fin de la mission Stéphane Israël, président directeur général d'Arianespace.