Orion, la nouvelle capsule spatiale de la NASA, n'accueillera pas d'astronaute à son bord aussi tôt que prévu.

Les dirigeants de la NASA ont annoncé, mercredi, qu'ils n'étaient pas vraiment confiants de pouvoir respecter l'échéance originale, prévue en 2021. L'agence américaine a coutume de rencontrer des problèmes inattendus dans le développement de ses nouveaux programmes.

Le vol inaugural d'Orion a été repoussé à 2023. La NASA n'a toutefois pas encore renoncé à la faire voler en 2021.

Orion est un véhicule spatial conçu pour transporter des astronautes dans l'espace, notamment vers la planète Mars. La capsule, dont le diamètre est d'un peu plus de 3,35 mètres, doit être lancée par une fusée Space Lauch System (SLS) toujours en voie de développement.

Un vol-test inhabité d'Orion et du SLS est prévu en 2018.

Le premier test orbital du module de commande s'est déroulé en décembre 2014. Mais la NASA préfère être prudente dans ses prévisions.

L'administrateur associé de la NASA, Robert Lightfoot, a affirmé qu'il existait trop de variables pour calculer les chances de respecter l'échéance de 2021. Il a reconnu que «le niveau de confiance n'était pas très élevé à cause des problèmes que (la NASA) a rencontrés dans le passé».

Les logiciels peuvent être un des facteurs qui pourraient causer des retards dans le programme. Si leur développement se déroule bien jusqu'à présent, la NASA veut «tenir compte des problèmes qui pourraient survenir, a ajouté M. Lightfoot.

La NASA a déjà dépensé 4,7 milliards $ sur le projet et s'attend à dépenser 6,7 milliards $ supplémentaires d'ici le premier vol habité d'Orion. L'objectif du premier vol sera de contrôler les systèmes du module de commande, dont le support de vie. La capsule doit accueillir quatre astronautes.

L'agence espère que la capsule contournera la lune au cours de son deuxième vol habité, a dit l'administrateur associé pour l'exploration humaines et les opérations, William Gerstenmaier. Il envisage que les premières missions pourraient se dérouler près de la lune. Autre destination possible: un astéroïde.

L'objectif ultime est la planète Mars dans les années 2030. Et ensuite, qui sait?

La NASA se concentre sur Orion et le SLS, laissant les entreprises aéronautiques privées s'occuper de l'approvisionnement de la Station spatiale internationale. Le but est de voir ces entreprises - particulièrement SpaceX et Boing - former des astronautes dès 2017. D'ici là, les équipages seront fournis par la Russie.