La prochaine mission habitée vers la Station spatiale internationale (ISS) aura lieu entre les 23 et 25 juillet, a annoncé mardi l'agence spatiale russe Roskosmos, en pleine remise en question après les échecs à répétition rencontrés ces derniers mois par l'industrie spatiale russe.

La date exacte du lancement sera déterminée plus tard, en lien avec la correction de l'orbite de l'ISS effectuée le 8 juin, a précisé Roskosmos.

Le départ de la mission -- composée du Russe Oleg Kononenko, du Japonais Kimiya Yui et de l'Américain Kjell Lindgren -- était à l'origine prévu pour le 26 mai depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Mais le décollage a été retardé en raison des couacs à répétition rencontrés par le secteur spatial russe ces dernières semaines.

Le retour sur Terre du Russe Anton Chkaplerov, de l'Américain Terry Virts et de l'Italienne Samantha Cristoforetti est, quant à lui, prévu pour jeudi. L'équipage devait initialement revenir sur Terre le 12 mai, mais ils ont été contraints de prolonger leur séjour d'un mois en raison de l'accident du vaisseau cargo Progress, qui s'est désintégré le 8 mai dans l'atmosphère après sa perte de contrôle par les opérateurs russes.

Un nouveau cargo inhabité Progress décollera en outre le 3 juillet pour ravitailler la Station, premier lancement d'un vaisseau de ce type depuis l'accident du 8 mai.

La perte du Progress M-27M, qui a coûté près d'un demi-milliard d'euros, avait constitué un coup dur pour le secteur spatial russe, un domaine stratégique déjà dans le collimateur du pouvoir après de cuisants revers.

La Russie fournit à la station son principal module, où se situent les moteurs-fusées, et les vaisseaux russes Soyouz sont, depuis l'arrêt des navettes spatiales américaines, le seul moyen d'acheminer et de rapatrier les équipages de l'ISS.

Seize pays participent à l'ISS, avant-poste et laboratoire orbital mis en orbite en 1998, qui a coûté au total 100 milliards de dollars, dont la Russie et les États-Unis, qui en financent la plus grande partie.