De mauvaises conditions météorologiques ont encore forcé l'Agence spatiale américaine (NASA) à reporter vendredi d'au moins 24 heures son test du plus grand parachute jamais déployé qui devrait permettre de faire atterrir un jour des vaisseaux spatiaux lourds sur Mars.

«Les responsables de la mission ont repoussé vendredi le lancement du ralentisseur supersonique (Low-Density Supersonic Decelerator ou LDSD) en raison de vents instables près de la surface du sol qui pourrait empêcher le décollage du ballon» transportant l'engin en forme de soucoupe volante, indique la NASA sur son site internet.

Celle-ci évaluera la prochaine fenêtre de lancement samedi 6 juin.

Il s'agit du troisième report depuis mercredi de l'envol du ballon depuis l'archipel d'Hawaï dans le Pacifique pour tester ce parachute de nouvelle génération, à la technologie plus avancée que les précédents, qui permettra à des capsules plus lourdes de se poser en douceur avec l'objectif d'envoyer des humains sur la Planète Rouge à l'horizon 2030.

Le parachute LDSD, décrit par la NASA comme «le plus grand  jamais déployé», mesure 30 mètres de diamètre. Il sera capable de «réduire la vitesse d'entrée du véhicule de Mach 2 (deux fois la vitesse du son) à une vitesse subsonique».

Pour cet essai, la NASA doit envoyer sa «soucoupe volante» (nom donné à sa capsule) et son parachute jusqu'à une altitude de 37 kilomètres au-dessus de l'océan Pacifique, à l'aide d'un ballon géant. Celui-ci larguera alors la soucoupe, qui sera propulsée encore plus haut, jusqu'à 55 kilomètres d'altitude, grâce à des fusées d'appoint: le véhicule atteindra alors des vitesses supersoniques.