La Russie a décidé de continuer d'exploiter la Station spatiale internationale (ISS) avec la NASA jusqu'à 2024, a annoncé l'Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos).

Roskosmos a finalisé le plan de ses activités jusqu'à 2030, qui prévoit notamment «l'exploitation de l'ISS jusqu'à 2024», précise le communiqué publié sur son site mardi soir.

Ensuite, la Russie envisage de créer sa propre station spatiale pour «s'assurer un accès garanti à l'espace».

La Russie entend également développer un programme lunaire et compte vers 2030 entamer des «vols habités vers la Lune», selon la même source.

Seize pays participent à l'ISS, dont la Russie et les États-Unis, qui en financent la plus grande partie.

Les vaisseaux russes Soyouz sont par ailleurs le seul moyen d'acheminer et de rapatrier les équipages de l'ISS depuis l'arrêt des navettes spatiales américaines.

En janvier 2014, la NASA avait annoncé que la durée d'exploitation de l'ISS, un avant-poste et laboratoire mis en orbite en 1998 qui a coûté 100 milliards de dollars, serait prolongée de quatre ans, soit jusqu'en 2024.

Les Russes avaient jusqu'alors indiqué ne pas avoir pris de décision quant à l'éventuelle prolongation de l'exploitation de l'ISS au-delà de 2020, le budget de Roskosmos étant très incertain à cause de la grave crise économique secouant la Russie, visée par des sanctions occidentales liées au conflit ukrainien.

L'Europe ne s'est pas engagée à financer l'ISS après 2020.

Le «rêve» de la Russie de créer prochainement sa propre station spatiale «a été brisé par la crise», a commenté l'expert indépendant Vadim Loukachevitch.

«Pour créer quelque chose de nouveau, il faut du temps et de l'argent. Mais pour l'instant, il n'y a pas d'argent, c'est pourquoi ce processus peut traîner jusqu'en 2024», a-t-il déclaré mercredi à l'AFP.