La société américaine SpaceX a de nouveau reporté à mardi ou mercredi le lancement d'un satellite de prévision des vents solaires de la NASA et la récupération d'une partie de son lanceur dans l'Atlantique, en raison de mauvaises prévisions météorologiques, a annoncé lundi la NASA.

Les conditions météorologiques défavorables à Cap Canaveral en Floride sont la cause de ce report, a précisé l'agence spatiale américaine sur son site internet.

«Les responsables de la mission prévoient de lancer mardi ou mercredi, la météo étant plus favorable pour ces deux jours», ajoute l'agence.

Pour mardi, le lancement est prévu à 18h05. En cas de report, un tir pourrait aussi avoir lieu mercredi à 18h03.

SpaceX avait annulé à la dernière minute le lancement dimanche du satellite, en raison d'un dysfonctionnement du système de radar de l'armée de l'air américaine (US Air Force) qui doit traquer la fusée pendant son vol.

Après ce lancement, la firme de Californie essaiera pour la deuxième fois de faire atterrir le premier étage de sa fusée Falcon 9 sur une plate-forme dans l'Atlantique.

Une première tentative, le 10 janvier, avait échoué. L'engin avait bien atteint la barge, mais s'y était brisé en plusieurs morceaux.

Une fois qu'il se séparera du second étage, 165 secondes après le décollage, le premier étage atteindra une altitude maximale de 130 km et commencera alors son retour dans l'atmosphère.

Il allumera ses rétrofusées à deux reprises pour freiner sa descente, la seconde fois peu avant de se poser lorsque sa vitesse ne sera que de quelques centaines de mètres par seconde.

Elon Musk, le fondateur et PDG de SpaceX, avait affirmé dimanche sur Twitter que le retour de la fusée dans l'atmosphère serait «beaucoup plus difficile cette fois, car il s'agit d'une mission vers l'espace lointain». La vitesse «sera deux fois plus grande et la chaleur due au frottement quatre fois plus élevée», avait-il expliqué.

Si SpaceX parvenait à récupérer le premier étage du lanceur pour qu'il puisse être réutilisé, cela permettrait de réduire fortement les coûts de lancement, bouleversant le secteur de la mise sur orbite des satellites commerciaux, dans lequel la firme américaine est en compétition avec notamment la société française Arianespace, qui est leader mondial.

Quant au satellite de prévision des vents solaires et d'observation de la Terre, il se séparera du second étage de la fusée 35 minutes après le lancement et se placera 110 jours plus tard sur le point Lagrange 1, un endroit stable de l'espace situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre.

Le satellite «Deep Space Climate Observatory» est une mission conjointe de 340 millions de dollars de la NASA, de l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) et de l'US Air Force.