La société américaine SpaceX a reporté dimanche d'au-moins 24 heures le lancement d'un satellite de prévision des vents solaires de la NASA après lequel il devait tenter de récupérer le premier étage de son lanceur Falcon 9 en le faisant atterrir sur une barge dans l'Atlantique.

Ce report de dernière minute a résulté d'un problème de radar pour traquer le vol et de transmetteur dans le premier étage.

SpaceX devrait en principe faire une nouvelle tentative de lancement lundi à 18h07, a indiqué un commentateur de la télévision de la NASA et essaiera de nouveau pour la seconde fois de faire atterrir le premier étage de sa fusée Falcon 9 sur une plate-forme dans l'Atlantique.

La première tentative, le 10 janvier avait échoué. L'engin avait bien atteint la barge mais s'y était brisé en plusieurs morceaux.

Une fois qu'il se séparera du second étage, 165 secondes après le décollage, le premier étage atteindra une altitude maximale de 130 km et commencera alors son retour dans l'atmosphère.

Il allumera ses rétrofusées à deux reprises pour freiner sa descente dont la seconde fois peu avant de se poser lorsque sa vitesse ne sera que de quelques centaines de mètres par seconde, avait précisé samedi Hans Koenigsmann, le responsable de la mission à SpaceX, indiquant que «ce serait plus difficile» que le 10 janvier car la vitesse de l'engin sera beaucoup plus grande.

Elon Musk, le fondateur et PDG de SpaceX l'a répété dimanche sur twitter expliquant que «le ré-entrée de la fusée dans l'atmosphère sera beaucoup plus difficile cette fois car il s'agit d'une mission vers l'espace lointain». Ainsi la vitesse «sera deux fois plus grande et la chaleur due au frottement quatre fois plus élevée», a-t-il indiqué.

Si SpaceX parvenait à récupérer le premier étage du lanceur pour qu'il puisse être utilisé à plusieurs reprises cela permettrait de réduire fortement les coûts de lancement, bouleversant le secteur de mise sur orbite des satellites commerciaux dans lequel la firme américaine est en compétition avec notamment la société française Arianespace, le leader mondial.

Quant au satellite de prévision des vents solaires et d'observation de la Terre, il se séparera du second étage de la fusée 35 minutes après le lancement. Il se placera 110 jours plus tard sur le point Lagrange 1, un endroit stable de l'espace situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre.

«Le point Lagrange 1 est idéal pour surveiller le soleil car le flot constant de particules ou vents solaires l'atteint environ une heure avant de frapper l'atmosphère terrestre», a expliqué la NASA.

Le satellite de prévision et d'observation des vents solaires «Deep Space Climate Observatory», est une mission conjointe de 340 millions de dollars de la NASA de l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) et de l'US Air Force.

Le satellite transporte cinq instruments, dont trois pour traquer les vents solaires et les éjections de masse coronale du soleil qui peuvent provoquer de fortes perturbations électro-magnétiques sur Terre, endommageant les satellites, perturbant les télécommunications et le réseau électrique.

Les deux autres instruments, dont une caméra, sont destinés à l'observation de la Terre.