Un équipage formé d'astronautes russes et américain s'est amarré vendredi à la Station spatiale internationale (SSI), quelque six heures après avoir décollé d'un pas de tir russe au Kazakhstan.

La capsule russe Soyouz-TMA14M s'est connectée au laboratoire spatial à 364 kilomètres au-dessus de la planète. L'engin transportait les vétérans Alexandre Samokoutaïev, de Russie, et Barry Wilmore, des États-Unis, ainsi que la nouvelle astronaute russe Elena Serova, qui en est à son premier voyage dans l'espace.

L'engin spatial a décollé vendredi matin à 2 h 25, heure locale (jeudi à 16 h 25, heure de l'Est), à partir du centre spatial de Baïkonour. Le nouvel équipage doit entamer une mission de six mois à bord de la station, rejoignant les trois membres d'équipage déjà à bord.

Mme Serova est la première femme russe à se rendre dans l'espace depuis 1997, et la quatrième dans l'histoire des programmes soviétique et russe. Valentina Terechkova a été la première femme à voyager dans l'espace, en 1963.

Depuis la mise à la retraite des navettes spatiales américaines en 2011, les Soyouz russes sont le seul moyen de transport permettant d'emmener des astronautes vers la SSI et de les ramener ensuite sur Terre, au tarif d'environ 71 millions de dollars US par siège.

Plus tôt ce mois-ci, la NASA a fait un geste important en vue de la fin de cette période de dépendance envers les vaisseaux russes, en sélectionnant Boeing et SpaceX pour transporter des astronautes vers la SSI dans quelques années. La société californienne SpaceX, dirigée par le milliardaire Elon Musk, a indiqué que ses sièges se détailleront plutôt à 20 millions de dollars US l'unité.

Le premier décollage de nouvelle génération de vaisseaux doit avoir lieu en 2017 à Cap Canaveral, selon l'agence spatiale américaine.

SpaceX emploie déjà sa capsule automatisée Dragon pour transporter du ravitaillement vers la SSI, et travaille à une version pouvant transporter un équipage.