L'opérateur de satellites européen Arianespace a annoncé mardi prévoir «une année record» pour 2014, qui devrait être marquée selon lui par un nombre inédit de lancements de fusées malgré les récents reports de tirs.

«En 2013, Arianespace a signé 18 contrats de lancement, pour un chiffre d'affaires de 1,4 milliards d'euros (2,03 milliards $CAN)», rappelle le leader mondial des lancements de satellites dans un communiqué.

Cela lui permet de disposer «d'un carnet de commandes record pour un montant total de 4,3 milliards, soit plus de trois années d'activité», ajoute Arianespace.

Alors que le groupe révèle avoir «pour objectif de battre le record de 10 lancements enregistré en 2012», deux tirs d'Ariane 5 non effectués en 2013 et reportés sont toutefois partiellement responsables de ce programme chargé, et le premier tir de 2014 prévu le 23 janvier a déjà été retardé de quelques jours.

Le PDG d'Arianespace, Stéphane Israël, a par ailleurs indiqué le mois dernier qu'il s'attendait à un chiffre d'affaires en baisse concernant l'année écoulée par rapport à celui de 2012 qui s'était établi à 1,3 milliard d'euros, pour un résultat net positif de 1,7 million (2,47 millions $ CAN).

Arianespace, qui réalise plus de la moitié des lancements de satellites commerciaux dans le monde, opère depuis le centre de Kourou, en Guyane française.

Au total le consortium européen revendique 36 contrats fermes de lancement, dont 21 pour le lanceur lourd Ariane 5, 9 pour le lanceur moyen Soyouz et 6 pour le lanceur léger Vega.

Afin de pérenniser son activité, il a renforcé sa compétitivité en réalisant des travaux en 2013 dans son centre opérationnel qui ont permis de réduire de trois à deux semaines l'intervalle minimum entre deux missions sur des lanceurs différents.

Et une commande de 18 fusées Ariane, devant être lancées à partir de 2017, a été effectuée il y a trois semaines auprès du constructeur Astrium, filiale d'Airbus Group, pour un montant total de plus de deux milliards d'euros.

Face à une concurrence accrue, et notamment à l'émergence d'opérateurs privés comme l'Américain SpaceX, le groupe compte sur l'évolution de son lanceur actuel avec l'arrivée de l'Ariane 5 ME, (caractérisée par une meilleure capacité d'emport et qui devrait être opérationnelle à partir de 2018), en attendant l'Ariane 6, prévu pour la prochaine décennie.

Le programme Ariane 5, dont le premier vol réussi a eu en 1998, concerne 550 entreprises (dont plus de 20% de PME) dans 12 pays européens.