L'unique satellite de l'Équateur a cessé de fonctionner après une collision avec les débris d'une ancienne fusée russe survenue en mai dernier, un mois après sa mise en orbite, a annoncé jeudi l'Agence spatiale équatorienne.

Les opérations pour tenter de récupérer le signal émis par le nanosatellite NEE-01 Pegaso se sont achevées sans succès, a précisé l'organisme. «Il n'existe actuellement aucune possibilité de récupérer un quelconque signal», indique l'Agence.

Toutefois Pegaso, un cube de 10 centimètres sur dix d'un poids de 1,2 kg, propulsé depuis la station chinoise de Jiuquan (centre-nord) le 25 avril, demeurera en orbite jusqu'en 2023.

Une semaine après avoir transmis ses premières images de l'espace en temps réel, il avait heurté les débris d'une fusée russe de type S14, lancée en 1985, un accident qui s'était produit à 1500 kilomètres au dessus des côtes de Madagascar.

Sa construction, pour un coût de 80 000 dollars, a été financée par le secteur privé. Le gouvernement a alloué 700 000 dollars aux essais des lancements, les assurances, la logistique et la certification de l'appareil, réalisé aux Pays-Bas en février dernier.

Le lancement du Pegaso avait été suivi par le président équatorien Rafael Correa depuis la centrale de commandement située à Guayaquil (sud-ouest), seconde ville du pays, lors d'une cérémonie en grande pompe.

L'Équateur doit envoyer avant la fin de l'année un second satellite, doté des mêmes caractéristiques, depuis la Russie.