L'agence japonaise d'exploration spatiale (Jaxa) a indiqué mercredi reporter à septembre le premier tir de sa nouvelle fusée Epsilon qui a été annulé mardi à la dernière minute pour une raison technique.

Les ingénieurs de la Jaxa doivent encore faire toute la lumière sur l'incident qui a empêché l'Epsilon-1 de décoller mardi depuis la base d'Uchinoura dans le sud du Japon.

«À partir du moment où le problème sera élucidé, une nouvelle tentative est possible trois jours plus tard», a expliqué le chef du projet, Yasuhiro Morita.

Toutefois, même si la Jaxa parvenait à identifier rapidement le pépin survenu, les risques de vents violents cette fin de semaine empêcheraient le lancement, décalant de facto le tir à dimanche 1er septembre au plus tôt.

Mardi dernier, alors que la fusée était sur son pas de tir prête à partir, «une anomalie a été détectée et le compte à rebours s'est arrêté automatiquement 19 secondes avant le moment prévu du lancement», avait expliqué peu après Naoki Okumura, président de l'Agence d'exploration spatiale nippone (Jaxa).

Le lanceur de 24 mètres de haut à propergols solides devait quitter le sol de la base d'Uchinoura à 13h45 locales (00h45 heure de Montréal), mais rien ne s'est produit et l'on n'entendait aucun bruit de moteur, uniquement les cigales en fond sonore autour de la base de lancement perdue dans des montagnes boisées de la préfecture méridionale de Kagoshima.

La fusée a ensuite été mise à l'abri dans un bâtiment contigu pour permettre aux ingénieurs de travailler.

Pour sa mission inaugurale, l'Epsilon-1 doit transporter SPRINT-A, le premier télescope spatial japonais dédié à l'observation de l'environnement de planètes du système solaire (Vénus, Mars et Jupiter) depuis une orbite terrestre distante de 950 à 1150 kilomètres.