Le prochain Canadien à voyager dans l'espace pourrait effectuer son vol à bord d'un appareil commercial, plutôt que via l'agence spatiale.

Aucun vol d'astronaute canadien n'est prévu au-delà de celui de Chris Hadfield, qui complétera un séjour de cinq mois à bord de la Station spatiale internationale (SSI) en mai.

Un responsable de l'Agence spatiale canadienne (ASC) dit qu'il est encore possible qu'elle envoie un autre astronaute en direction de la station d'ici la fin de la décennie.

Jean-Claude Piedboeuf, le directeur par intérim de l'exploration spatiale de l'ASC, a indiqué par courriel que l'agence continuait de discuter avec la NASA à propos de la possibilité d'un autre vol de longue durée avant 2020. Le Canada a confirmé sa participation à la SSI jusqu'à cette date.

Entre temps, toutefois, les opportunités commerciales se multiplient.

Plusieurs sociétés privées, comme Virgin Galactic, de Richard Branson, espèrent lancer des activités de tourisme spatial d'ici la fin de 2013. Un voyage à partir d'une base spatiale au Nouveau-Mexique coûte 200 000$ par personne.

L'entreprise Space Expedition a elle aussi commencé à enregistrer des réservations. Ses excursions spatiales coûtent 95 000$.

L'arrivée du tourisme spatial et d'autres activités commerciales présenteront des opportunités, pour un certain nombre de Canadiens désireux et qualifiés, de quitter l'atmosphère terrestre.

SpaceX, une autre entreprise privée, espère quant à elle transporter des astronautes en direction de la SSI à bord de sa capsule Dragon d'ici quelques années. L'engin, qui est lancé dans l'espace à l'aide d'une fusée, a déjà expédié des fournitures et du ravitaillement à l'équipage en orbite.

Rob Bendall, un ancien pilote de brousse de Winnipeg qui travaille pour le transporteur aérien Virgin Airline de Richard Branson, pourrait avoir ce qu'il faut pour voyager dans l'espace.

L'homme de 48 ans, qui est également pilote d'essai, a rencontré les gens de Virgin Galactic alors qu'il travaillait à Reno, au Nevada.

M. Bendall s'est déjà entraîné pour prendre place à bord des vols suborbitaux de Virgin, qui enverraient une fusée et six touristes dans l'espace.

Après avoir été lancé par un vaisseau mère, l'avion spatial à deux pilotes emporterait les touristes à environ 110 kilomètres au-dessus de la Terre, où ils vivraient temporairement en apesanteur.

M. Bendall a prédit que le secteur spatial commercial ouvrira la porte aux pilotes canadiens qualifiés, qui pourraient effectuer plusieurs tâches, dont le transport de chargements dans l'espace.

«Les licences des pilotes canadiens sont reconnues et soulignées à travers le monde, a-t-il dit. Ces personnes auront accès à des opportunités auxquelles ils n'auraient jamais droit autrement.»