Le deuxième jour sur Mars s'est déroulé sans problèmes pour le robot américain Curiosity qui s'est posé sur la «planète rouge» tôt lundi, a indiqué mercredi la NASA précisant que toutes ses antennes, les canaux de communication et le générateur électrique fonctionnent bien.

«Nous avons maintenant la confirmation que toutes les antennes et tous les canaux de communication du robot fonctionnent parfaitement», a dit Jennifer Trosper, une des responsables de la mission, lors d'une conférence de presse au Jet Propulsion Laboratory (JPL) à Pasadena, en Califiornie.

«Nous sommes très confiants dans le fait que nous disposons maintenant d'une grande capacité de transmission de données avec tous ces canaux, ce qui était l'un des principaux objectifs de la cette première partie de la mission», a-t-elle précisé.

Le mât de Curiosity (Remote Sensing Mast) doté de deux caméras (Mastcam) tels deux grands yeux, a été déployé, a aussi indiqué Jennifer Trosper. Ainsi, des images panoramiques de haute définition de 360 degrés pourront être faite lors du troisième jour martien du robot, s'est-elle réjouie.

L'équipe a pu aussi résoudre une anomalie qui empêchait le bon fonctionnement des instruments météorologiques de Curiosity.

Autre bonne nouvelle, le générateur électrique nucléaire fonctionne très bien et «nous avons plus de puissance que nous ne l'anticipions, ce qui permettra de faire fonctionner le robot plus longtemps», a souligné Jennifer Trosper.

Les données thermiques montrent que les températures rencontrées par Curiosity sont moins froides que ce qui était prévu, sans toutefois donner de chiffres.

La NASA avait initialement indiqué que les températures dans la partie du cratère de Gale où s'est posé Curiosity variaient de moins 90 degrés à zéro.

La NASA a aussi montré de nouvelles images, dont une de l'ombre du robot et l'autre du robot lui-même prise du mât.

Une troisième image en partie panoramique et en noir et blanc pointant vers le nord du cratère révèle une vaste plaine couverte de matériaux sédimentaires avec des montagnes plutôt basses dans le lointain.

«La chose la plus étonnante en regardant cette image est que dans une certaine mesure, la première impression qu'on a c'est que ça ressemble à un paysage de la Terre», a commenté John Gotzinger, un scientifique de la mission Curiosity.

«Ce qu'on peut confirmer en regardant l'horizon c'est que tous ces matériaux qui se trouvent sur cette étendue proviennent de l'érosion de ces montagnes par l'écoulement des eaux», a-t-il dit.

Curiosity se trouve dans un cône de déjection alluviale probablement formé par des sédiments transportés par de l'eau, avait expliqué précédemment la NASA.

«Ces images indiquent aussi que la poussée des rétrofusées de l'engin --une sorte de grue volante-- qui a déposé Curiosity a creusé une tranchée de cinquante centimètres de long révélant apparemment le socle rocheux», a indiqué John Gotzinger.

Mardi, moins de deux jours après l'arrivée spectaculaire de Curiosity sur Mars, la NASA avait montré les photos aériennes du site où on peut voir entre autres le parachute et le bouclier thermique gisant à quelques centaines de mètres de l'appareil.

Lundi, moins de 24 heures après «l'amarsage» de Curiosity, l'agence spatiale américaine avait dévoilé une vidéo des deux dernières minutes et demi de la descente vertigineuse du robot de 900 kilos, le plus lourd et le plus sophistiqué jamais envoyé sur une autre planète.

Curiosity se trouve à 12 kilomètres des pentes du mont Sharp, une montagne de 5000 mètres de haut qui se trouve dans l'immense cratère de Gale.

Le robot doit déterminer au cours des deux prochaines années si l'environnement martien a été propice à la vie microbienne dans le passé.