Capturer des astéroïdes pour en extraire leurs minéraux. Tel est le projet lancé au printemps par le consortium américain Planetary Resources, qui compte parmi ses membres le cinéaste James Cameron et l'un des fondateurs de Google, Larry Page. Portrait d'une ambition digne des meilleurs films de science-fiction.

Mettre en orbite, d'ici deux ans, des télescopes qui analyseront les trajectoires des 18 000 astéroïdes qui passent régulièrement près de la Terre. Avant la fin de la décennie, envoyer sur les astéroïdes les sondes les plus prometteuses qui examineront leur composition. Finalement, d'ici de 20 à 30 ans, envoyer des « tracteurs spatiaux » qui ramèneront près de la Terre quelques astéroïdes, pour en extraire les minerais les plus précieux ou servir de station-service pour les missions habitées vers Mars.

Tel est le plan annoncé à la fin du mois d'avril par un groupe de milliardaires américains. La société Planetary Resources devra investir des dizaines de millions de dollars 30 millions seulement pour les sondes prospectrices pour arriver à ses fins. Mais si on en croit une étude de 1994, un seul astéroïde de 2 km de diamètre pourrait valoir 25 000 milliards US en minerais.

Plus tôt au printemps, une étude du centre de recherche Langley de la NASA a confirmé la faisabilité du projet, en précisant que sa rentabilité pourrait être compromise si les prix des minerais rares chutaient à cause des mines astéroïdes. Les astéroïdes riches en eau pourraient constituer une source de carburant en orbite, mais pour ce faire, ils devraient être enveloppés pour que l'eau ne s'évapore pas en se rapprochant de la Terre et donc du Soleil.