Une fusée russe Soyouz avec à son bord un équipage international formé de trois astronautes, une Américaine, un Russe et un Japonais, a décollé dimanche matin du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, à destination de la Station spatiale internationale (ISS).

Le Soyouz TMA-05 m a quitté à 22 h 40, heure de l'Est, les steppes de cette ancienne république soviétique d'Asie centrale pour emmener l'Américaine Sunita Williams, le Russe Iouri Malentchenko et le Japonais Akihiko Hoshide vers l'ISS, où ils effectueront une mission de quatre mois.

Son amarrage à la Station spatiale internationale est prévu pour mardi.

«Au revoir planète Terre! Woo Hoo!» avait lancé sur twitter l'Américaine Sunita Williams quelques heures avant que la fusée de 305 tonnes s'arrache du sol pour entrer en orbite neuf minutes plus tard après avoir traversé une fine couche nuageuse.

Sur les images transmises depuis l'intérieur de la capsule, les astronautes qui atteindront l'ISS au terme d'un voyage de deux jours, lisaient tranquillement leurs instructions de vol, le commandant de la mission Iouri Malenchenko s'activant devant le tableau de bord avec une sorte de télécommande.

«C'est l'un des aspects techniques les plus rudimentaires de la capsule Soyouz,» commentait en direct un spécialiste de la NASA sur une vidéo.

L'équipage de Soyouz doit rejoindre les Russes Guennadi Padalka et Serguei Revine ainsi que l'astronaute de la NASA Joseph Acaba --un équipage qui s'était envolé du Kazakhstan le 15 mai.

Deux des astronautes en vol, Sunita Williams et Akihiko Hoshide ont déjà l'expérience d'une expédition à bord de la station spatiale, mais n'avaient jamais embarqué à bord de Soyouz.

Le Japonais s'est adressé aux équipes qui ont préparé le vaisseau russe pour ce voyage les remerciant dans un tweet d'avoir «tous travaillé avec fierté».

Williams --pilote aéronavale qui a connu l'Irak-- a quant à elle fait part aux journalistes de son impatience à l'idée de regarder les jeux Olympiques de Londres depuis la station.

La Russie est désormais le seul pays capable de transporter des astronautes jusqu'à l'ISS depuis la mise au rebut à l'été 2011 de la dernière navette spatiale américaine.

La Russie a toutefois connu en un peu plus d'un an une série de défaillances dans le secteur spatial qui ont entraîné la perte de plusieurs satellites et autres engins, notamment d'un vaisseau cargo qui devait approvisionner l'ISS.