Trois spationautes -deux Russes et un Américain- ont atterri vendredi au Kazakhstan après environ six mois à bord de la Station spatiale internationale (ISS), a indiqué le Centre russe de contrôle des vols spatiaux (Tsoup), selon des images retransmises par la Nasa.

«Atterrissage réussi», a indiqué un message s'affichant sur les écrans du Tsoup. Les Russes Anton Chklaperov et Anatoli Ivanichine, ainsi que l'Américain Dan Burbank, ont touché le sol vers 11H45 GMT, sous un ciel bleu dans la région d'Arkalyk, dans le nord du Kazakhstan, à bord d'un vaisseau Soyouz.

Les spationautes sont apparus en bonne forme et souriants devant les caméras après avoir été extraits par l'équipe au sol.

Le Russe Anton Chklaperov a été le premier à sortir, suivi par Anatoli Ivanichine et l'Américain Dan Burbank.

Les trois hommes, toujours dans leur scaphandre, ont été installés côte à côte dans des fauteuils pour leur laisser le temps de s'habituer à la gravité après des mois passés dans l'espace. Ils ont été enveloppés d'une couverture bleue et des médecins prenaient leurs pouls.

Les trois hommes ont ensuite été transportés, toujours dans leurs sièges, dans une tente médicalisée érigée à proximité du lieu de l'atterrissage, pour y subir des examens.

Ils avaient décollé le 14 novembre depuis le cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan, lors d'une mission marquant la reprise des vols habités vers l'ISS, suspendus en août après la perte d'un vaisseau russe de ravitaillement qui s'est écrasé en Sibérie peu après son décollage.

L'accident avait entraîné un report de deux mois du décollage du nouvel équipage, initialement prévu en septembre, délai pendant lequel la Russie a passé en revue ses lanceurs Soyouz -la fusée la plus éprouvée au monde avec plus de 1700 tirs.

Par ailleurs, le retour sur Terre de ces trois spationautes, initialement prévu le 16 mars, avait également été retardé, en raison d'un défaut détecté sur une capsule Soyouz.

L'industrie spatiale russe a connu une année noire en 2011, cinq lancements ayant échoué. Le dernier en date remonte au 23 décembre, lorsqu'un satellite de communications militaires et civiles est retombé en Sibérie en raison d'une panne de la fusée Soyouz le transportant.

En novembre, la Russie a également connu un échec avec le lancement de la sonde Phobos-Grunt, dont le voyage vers un satellite de Mars devait marquer le retour de la Russie dans les missions d'explorations interplanétaires, abandonnées depuis quinze ans.

Depuis le retrait du service des navettes spatiales américaines, la Russie dispose du seul vecteur capable de transporter les équipages de la station orbitale, si bien que toute panne du système Soyouz menace l'ensemble des missions vers l'ISS.

Un nouvel équipage décollera le 15 mai du cosmodrome de Baïkonour pour rejoindre le Russe Oleg Kononenko, l'Américain Don Pettit et le Néerlandais André Kuipers, occupants actuels de l'ISS.