Trois astronautes ont atterri en toute sécurité mardi dans les steppes du Kazakhstan à bord d'une capsule Soyouz russe, après avoir passé plus de cinq mois à bord de la Station spatiale internationale (ISS), a annoncé le Centre russe de contrôle des vols spatiaux (Tsoup).

Le module transportant l'Américain Mike Fossum, le Japonais Satoshi Furukawa et le Russe Sergueï Volkov, a touché le sol dans la région d'Arkalyk, dans le Nord du Kazakhstan, après le désarrimage du vaisseau Soyouz TMA-02M de l'ISS, a précisé le Tsoup, dans la banlieue de Moscou.

Ils ont atterri à l'endroit prévu peu avant le lever du jour dans cette ancienne république soviétique d'Asie centrale où la Russie dispose toujours du cosmodrome de Baïkonour. Selon des images diffusées en direct par la télévision russe, les spationautes sont apparus en bonne forme et souriants devant les caméras après avoir été extraits par l'équipe au sol.

Les trois hommes, toujours dans leur scaphandres, ont été installés dans des fauteuils pour leur laisser le temps de s'habituer à la gravité après 167 jours passés dans l'espace. Ils ont été enveloppés d'une couverture bleue pour les protéger du froid, la température extérieure atteignant -15 degrés Celsius sur le sol enneigé des steppes.

L'astronaute américain Mike Fossum s'est aussitôt exprimé avec ses proches avec un téléphone satellite qui lui a été fourni, selon les images de la chaîne de télévision d'informations en continu Russie 24. Les trois hommes ont ensuite été transportés, toujours dans leurs sièges, dans une tente médicalisée érigée à proximité du lieu de l'atterrissage, pour y subir des examens. Ils devaient ensuite être acheminés par hélicoptère à Kostanaï, ville du nord du Kazakhstan.

Trois autres spationautes -les Russes Anton Chklaperov et Anatoli Ivanichine, ainsi que l'Américain Dan Burbank- sont restés à bord de l'ISS. Ils avait décollé le 14 novembre depuis le cosmodrome russe de Baïkonour, lors d'une mission marquant la reprise des vols habités vers l'ISS, suspendus en août après la perte d'un vaisseau russe de ravitaillement qui s'est écrasé en Sibérie peu après son décollage.

L'accident avait entraîné un report de deux mois du décollage du nouvel équipage, initialement prévu en septembre, délai pendant lequel la Russie a passé en revue ses lanceurs Soyouz -la fusée plus éprouvée au monde avec plus de 1700 tirs.

Le secteur spatial russe a connu une série noire depuis la perte en décembre 2010 de satellites de son système de géolocalisation Glonass, censé concurrencer le GPS américain.

Le dernier incident en date est survenu avec le lancement le 8 novembre de la sonde Phobos-Grunt, dont le voyage vers un satellite de Mars devait marquer le retour de la Russie dans les missions d'explorations interplanétaires, abandonnées depuis quinze ans.

Mais la sonde a échoué à quitter l'orbite terrestre pour se diriger vers la lune de Mars et est désormais considérée comme perdue, les tentatives d'en reprendre le contrôle à distance ayant échoué.

Le 21 décembre, un nouveau vol habité doit conduire trois spationautes -le Russe Oleg Kononenko, le Néerlandais André Kuipers et l'Américain Don Pettit- à bord de l'ISS, qui sera alors enfin dotée d'un équipage complet.