La NASA va procéder samedi à une inspection ciblée, à l'aide d'une caméra et d'un laser, d'une tuile endommagée du bouclier thermique sous le ventre de la navette Endeavour pour s'assurer qu'aucune réparation n'est nécessaire, a indiqué vendredi un responsable de la mission.

«Nous allons procéder à une inspection ciblée», a dit LeRoy Cain, qui dirige l'équipe des responsables de la mission (Mission Management Team/MMT) tout en se disant «très confiant dans le fait que ce dommage sur une tuile thermique s'avérera bénin une fois obtenues les données de cette inspection».

Des astronautes vont s'aider du bras robotique de la Station, muni à son extrémité d'une caméra à haute définition et d'un laser, pour mesurer en trois dimensions la profondeur et l'étendue de la cavité.

Celle-ci a probablement résulté de l'impact d'un débris de mousse isolante détaché du réservoir externe d'Endeavour dans les toutes premières minutes du lancement lundi.

Trois images seront faites ainsi que des mesures avec le laser, a dit LeRoy Cain lors du dernier point de presse hebdomadaire au Centre spatial de Houston qui contrôle la mission dans l'espace.

Cette opération devrait durer au maximum deux heures et sera exécutée très tôt samedi. Elle n'aura aucun impact sur le déroulement normal de la mission.

Une fois les données et images de cette inspection en main, «nous saurons à quoi nous en tenir dans les 24 heures», a assuré LeRoy Cain.

Si la cavité dans cette tuile située à l'arrière de l'orbitreur était jugée trop profonde, la Nasa pourrait alors envisager une réparation par des astronautes lors d'une sortie orbitale.

Les ingénieurs ont observé sept impacts de débris sur le bouclier thermique d'Endeavour en analysant les photos du ventre de la navette prises par des astronautes dans la Station peu avant l'amarrage à l'ISS mercredi matin.

Six de ces sept impacts ont d'ores et déjà été jugés sans problème.

La Nasa veut s'assurer que la navette peut faire un retour sans danger dans l'atmosphère car la température peut atteindre 1.500 degrés à certains endroits du bouclier thermique en raison du frottement à grande vitesse de l'orbiteur sur les couches d'air denses.