Deux semaines après le report de l'ultime vol de la navette spatiale Endeavour en raison d'un problème électrique, toutes les conditions paraissaient réunies vendredi pour une seconde tentative de lancement lundi matin, a indiqué un responsable de la Nasa.



«Les réparations effectuées ces deux dernières semaines sont désormais terminées (...), toutes les pièces suspectes ont été remplacées et tous les tests de ces systèmes sont terminés et tout est bon», a expliqué Jeff Spaulding, le directeur des essais de la navette, lors d'un point de presse.

«Nous sommes prêts pour un lancement», a-t-il ajouté.

Le compte à rebours a débuté officiellement vendredi à 7h00 et le lancement d'Endeavour vers la Station spatiale internationale (ISS) avec six astronautes à bord, dont un Italien, est prévu lundi à 8h56 locales dans une fenêtre de cinq minutes du pas de tir 39A au Centre Spatial Kennedy, près de Cap Canaveral (Floride).

La météo devrait aussi être au rendez-vous avec 70% de probabilités de conditions favorables au moment du décollage, a indiqué Kathy Winters, principale météorologue de la base aérienne de Cap Canaveral, lors de cette même conférence de presse.

Si le lancement devait être reporté de 24 heures, la météo serait un peu moins favorable mardi avec 60% de chances de conditions acceptables, a-t-elle dit.

Le retrait du portique qui protège la navette est prévu à partir de 12h00 dimanche. Cette structure mobile permet aussi aux équipes techniques et d'entretien d'avoir accès à l'extérieur de l'orbiteur et à son système de lancement.

Le début du remplissage du réservoir externe de Endeavour avec près de deux millions de litres d'hydrogène et d'oxygène liquide à très basse température doit débuter dimanche à 23h36 locales.

Programmé initialement le 29 avril, le 25e et ultime vol d'Endeavour, sera aussi l'avant-dernier d'une navette spatiale.

Le principal objectif de la dernière mission d'Endeavour, portée de 14 à 16 jours, est la livraison à l'ISS du spectromètre magnétique Alpha 2, un module de sept tonnes et de deux milliards de dollars visant à s'attaquer aux plus grandes questions concernant la formation de l'Univers comme l'existence de l'antimatière ou la nature de la matière noire invisible.

Les États-Unis dépendront ensuite des Soyouz russes pour acheminer leurs astronautes vers l'ISS en attendant qu'un autre vaisseau américain, sans doute commercial, ne prenne la relève d'ici 2015 au mieux.

La parlementaire Gabrielle Giffords, blessée par balle à la tête lors d'une fusillade en Arizona en janvier et épouse du commandant de bord d'Endeavour, Mark Kelly, venue au Centre spatial Kennedy le 29 avril, devrait y revenir pour le lancement lundi, selon sa page Facebook.