La Nasa va effectuer des vols de surveillance sismique à Haïti et en République dominicaine à la suite du séisme dévastateur de Port-au-Prince en quête d'éventuels signes avant-coureurs d'autres tremblements de terre, a annoncé mardi l'agence spatiale américaine.

Pour ce faire la Nasa va utiliser un système radar très sophistiqué appelé UAVSAR (Uninhabited Aerial Vehicle Synthetic Aperture Radar) qui permettra après une série de survols de détecter d'éventuels changements dans les failles géologiques d'Hispaniola, l'île que se partagent Haïti et la République dominicaine, précise la Nasa dans un communiqué.

«UAVSAR va nous permettre de prendre des images de déformation de la surface du sol et d'autres changements géologiques liés au séisme du 12 janvier», explique Paul Lundgren, du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena en Californie (ouest).

«Ces images pourraient révéler des signes que des répliques ou d'autres puissants tremblements de terre menacent de se déclencher sur une autre partie de la même faille», ajoute-t-il, précisant également que ce système radar pourrait aussi signaler «un danger potentiel de glissements de terrain».

Le système UAVSAR était de toutes façons programmé pour une mission d'observation et de mesure de trois semaines des forêts tropicales d'Amérique Centrale, des activités volcaniques de cette région ainsi que des sites archéologiques Maya.

Le programme de survols à 12 500 mètres d'altitude sera simplement élargi pour englober Hispaniola, précise la Nasa.

L'UAVSAR émet des pulsations de micro-ondes vers le sol qui permet de détecter et de mesurer de faibles déformations de la surface comme celles provoquées par des séismes, des volcans, des glissements de terrain ou des glaciers.

La Nasa avait utilisé ce système radar sophistiqué pour faire des observations de la faille de Saint Andreas en Californie.

L'UAVSAR a quitté le centre de recherche des vols du centre de Dryden à Edwards (Californie) à bord d'un jet Gulfstream III modifié de la Nasa le 25 janvier.